Le taux de croissance pour 2009 a fait l'objet de plusieurs révisions à la baisse. Il a été fixé initialement, c'est-à-dire bien avant le déclenchement de la crise, à 6,1%. En présentant, en novembre 2008 la déclaration du gouvernement sur le budget, le Premier ministre a évoqué un taux de 5,1%. Deux mois après, lors d'interventions publiques, le gouverneur de la Banque centrale (BCT), et le ministre des Finances ont évoqué un taux de 4,5%. Devant le comité central du RCD, le ministre du Développement et de la Coopération internationale, a parlé au mois d'avril 2009 de 3,5% à 4%. Le taux le plus récent, soit 3,3% a été cité, le 17 juin 2009, par M. Amor Tahari, directeur adjoint du département du Moyen-Orient et Asie centrale au Fonds, qui présentait le rapport, à Tunis, par le Fonds Monétaire International (FMI) sur les perspectives économiques régionales pour le Maghreb et le Moyen-Orient. Intervenant, lors de cette présentation du rapport, le gouverneur de la BCT a expliqué «les fréquentes révisions à la baisse des taux de croissance dans le monde par l'ampleur de la crise et l'absence de visibilité».