... Un bon plan de circulation ... Récemment, en me rendant à La Marsa, j'ai pu constater un chantier de 2 échangeurs à proximité de la zone du Lac, ce merveilleux projet qui s'étale sur 1.300 ha qui a changé le visage de Tunis en espérant que l'autre rive, victime de la crise venue de loin, pourrait reprendre vie. Et par hasard, en discutant avec un des occupants du Lac, je découvris avec stupeur que cette zone n'était pratiquement pas desservie par des transports en commun ! Si vous avez une voiture et une place au parking, le lac vous est accessible, sinon circulez, y a rien a voir. Je commence à m'inquiéter de ces échangeurs qui fleurissent à tous les coins de rue et qui font que si on fluidifie la circulation, quelque part celle-ci finit par se bloquer ailleurs, et si vous demandez à un spécialiste la seule circulation qui fonctionne relativement bien en circuit fermé, c'est celle du sang ! Et encore, Le Seigneur en a pris des mesures de protection du système pour lui faciliter le parcours, de la tête aux pieds, et les risques d'AVC sont légions . Or, si on a facilité la circulation autour de Tunis, a l'intérieur et dans certains quartiers, elle est impossible et la liste est longue; et si on reprend cette merveilleuse zone du lac, un site propre lui aurait donné encore plus de value. Revenons à un autre drame de la ville de Tunis, c'est la quasi absence de transport en commun et parmi les lecteurs de ce papier, combien prennent le car ? Ils vous raconteront leur calvaire et les heures d'attente dans une station délabrée et qui suinte de toutes parts, d'un bus qui arrive quand il veut ; déjà bourré ; et les heures de trajet, et le nombre de bus à prendre et reprendre et les correspondances, etc. Je parie que chacun met en moyenne par jour au moins 2 heures pour le transport entre son domicile et son lieu de travail dans des conditions parfois lamentables. On a bien privatisé certaines lignes mais ce sont les plus rentables, les autres tant pis pour eux qu'ils attendent; et un petit calcul montre qu'avec le coût d'un échangeur, on peut acheter au moins 10 bus ! A l'intérieur du pays, la situation n'est guère brillante; Sfax est un véritable capharnaüm urbain et y circuler les jours de fête est un calvaire ! Il suffit de descendre de sa voiture pour apprécier et juger sur pièces. Mais combien quitteront le confort douillet et climatisé de leurs belles voitures pour prendre le car et constater de visu ce que je radote moi pauvre journaliste, ballottée tous les jours de ligne en ligne ?