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Comment faire fortune ? ( 1 ère partie)
Comportements
Publié dans Le Temps le 26 - 05 - 2007

Comment devenir important dans la société ? C'est la question qui ne cesse de m'importuner depuis quelque temps. Pour ne rien vous cacher, j'ai essayé plusieurs procédés, mais j'ai toujours échoué.
En fait, je ne dois m'en prendre qu'à moi-même, pour avoir cru à l'efficacité des recettes proposées par certains de mes amis. J'ai manqué de bon sens, car si j'avais été clairvoyant, j'aurais pu m'apercevoir que mes dames et messieurs les conseillers, qui souffrent du même malaise que moi, n'ont pas réussi à trouver ce remède miracle pour eux-mêmes, ils sont de ma condition, c'est-à-dire très modestes. De plus, j'aurais dû deviner que je ne remplissais pas la condition indispensable pour pouvoir prétendre à un tel rang, l'élément requis qui permet d'accéder à cette position confortable, à cette distinction honorifique ; vous avez certainement compris, je veux parler de la situation financière aisée : pour être important, il faut être opulent.
Et étant donné que je ne suis pas un homme à bonnes fortunes, je ne peux pas être fortuné ; la chance est, bien entendu du côté de ceux qui sont aisés, c'est seulement lorsqu'on intègre le cercle de ceux-ci qu'elle nous sourit diraient certains. Non ! rétorqueraient d'autres, c'est la chance qui nous rend riche et cette chance revêt, de nos jours, plusieurs formes : elle peut consister en une loterie comme le Promosport, ou en un héritage, ou bien encore en des relations. Pour faire plaisir aux uns et aux autres, les auteurs de ces deux conceptions, on va admettre qu'il existe une relation dialectique entre chance et richesse, l'une ne peut exister sans l'autre. Elles se confondent ; bien que, si on plaçait la question sur un plan diachronique, on doive donner raison à ceux qui soutiennent, qu'étymologiquement, la première acception, qui se rapporte à la chance, est plus vieille que la seconde qui renvoie aux biens. Conformément à cet argument tiré de l'histoire, il ne peut y avoir d'aisance sans chance : l'ordre chronologique impose un ordre logique.

À l'hôtel
En tout cas, après cette illusion due à ma naïveté, j'ai retrouvé ma lucidité, c'est-à-dire que j'ai renoncé à mon projet, me contentant de gérer ma petite fortune, je veux dire ma misère. Et comme la chance est indomptable et capricieuse, elle vous fuit quand vous lui courez après, et se plante devant vous lorsque vous désespérez de la croiser, j'ai fini par l'avoir ... par hasard, j'étais favorisé par la fortune. À vrai dire, j'ai découvert le moyen de la rencontrer, de l'avoir à mes côtés, cette fois-ci, elle ne pourrait plus m'échapper, je l'avais, elle était à moi ; je vous en fais le récit.
Tout d'abord, je me suis rendu dans un hôtel de première classe... moi aussi j'avais de la classe ce jour-là, j'étais chic ; vous pouvez donc imaginer l'accueil très chaleureux qu'on m'a réservé, mais malheureusement cette bonne grâce n'a pas duré longtemps, elle était fulgurante. En effet, elle a disparu dès qu'on a remarqué que je n'étais prodigue ni au restaurant ni au bar ; à partir de là, leur amabilité devenait proportionnelle à mes dépenses, c'est-à-dire parcimonieuse, exactement comme ces dernières ; alors j'ai quitté la partie et je suis rentré chez moi.

À la banque
Plus tard, j'ai changé de terrain tout en gardant la même méthode : l'élégance, mon nouveau champ d'action c'était la banque. Au début, tout a fonctionné comme sur des roulettes. J'ai fait une entrée en fanfare tellement j'étais élégant. Je pourrais même dire qu'ici on m'a témoigné plus d'attention qu'à l'hôtel ; jamais je n'ai fait l'objet de tant d'égards, le traitement très spécial dont j'ai bénéficié était éloquent. On m'a servi avant d'autres clients qui faisaient la queue - mais qui étaient beaucoup moins élégants que moi il faut l'avouer - et avec le sourire s'il vous plaît. Mais idem, quand on s'est rendu compte que j'avais un compte presque débiteur, le sourire était réprimé, il a immédiatement fait place au visage renfrogné et à l'attitude flegmatique habituels que l'on affiche aux gens de ma condition. Pendant que j'étais en train de considérer l'ampleur du revers que j'ai essuyé, j'ai pu constater que parmi les clients qui étaient royalement servis en raison de leurs comptes bien fournis évidemment, il y avait certains qui n'étaient pas élégamment vêtus. Ceci m'a amené à tirer une conclusion forcée, qui s'expliquait par mon grand besoin de réconfort quitte à l'obtenir par la recherche d'une fausse consolation. Je m'efforçais de voir dans ce comportement une acuité visuelle de la part du personnel lui permettant de démasquer les arnaqueurs, dont l'arme par excellence, comme le sait chacun, est l'élégance, et de déjouer ainsi leurs plans, et montrant par là même qu'effectivement l'habit ne fait pas le moine. Donc, après avoir trouvé des excuses à ce comportement discriminatoire en y voyant plutôt une probité et une perspicacité, j'ai abandonné le procédé de l'élégance craignant fort d'être identifié à ces escrocs que j'ai en aversion.
Ces mésaventures de l'hôtel et de la banque m'ont secoué, je me suis emporté contre les amis qui m'ont conseillé ladite méthode. En reprenant mes esprits, j'ai commencé à voir plus clair, j'étais désillusionné : l'estime sociale est le corollaire d'une solide position matérielle, c'est la logique qui gouverne les rapports entre les gens aujourd'hui. Quelque temps après, un incident m'a instruit, m'a indiqué une autre piste, une manière de se faire passer pour quelqu'un d'important, d'avoir de la considération, une manière originale, très originale en voici les faits.
(A suivre)


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