La nouvelle vision de SAGES Capital s.a (actuellement dirigée par Monsieur Afif YAHIA), une société de gestion de Fonds Communs de Placement à Risque (FCPR) dédiés à l'essaimage, est d'embrasser dès l'année prochaine (2010) les entreprises du secteur privé, alors que jusqu'à présent seuls des groupes ou entreprises publics en faisaient partie. C'est en tout cas l'idée forte que nous retenons du dernier rapport intitulé 'Programme de modernisation industrielle : Assistance à la SAGES Capital pour la mise en place d'une stratégie et d'outils de communication'' (du 8 juin au 30 Septembre 2009), élaboré par M. Salem BEN SALEM. Expliquant le 'déroulement et cadre général de l'action'', on y lit: «L'action 741 relative à "l'assistance à la SAGES Capital pour la mise en place d'une stratégie et d'outils de communication" a pour objectif l'analyse des outils de communication existants en vue de les adapter au contexte et à l'environnement prévalant en matière de création d'entreprises prise en charge et dynamisée par le MIEPME et à l'évolution de la SAGES elle-même gérant actuellement des fonds publics mais dont l'objectif pour 2010 est l'ouverture de son capital et de son rayon d'actions sur le secteur privé». Pa la suite, le rapport fait une présentation de la SAGES Capital. Ainsi, il est notamment indiqué que SAGES Capital s.a a été créée en 2006, et que son capital est actuellement détenu par sept entreprises publiques, à savoir : GCT, CIOK, SONEDE, STEG, ONAS, ONP et SNCPA, et gère sept FCPR d'un montant total de 4,5 MDT souscrits par ces mêmes entreprises publiques. Mais là où ça devrait intéresser les entreprises, c'est que, «à partir de 2010, elle gèrera aussi un fonds italien de 1,5 million d'euros dédiés à l'essaimage et surtout aux projets innovants». Et selon le l'auteur dudit rapport, 'cette étape va marquer le démarrage de l'ouverture du capital de la SAGES Capital sur le privé''. M. Ben Salem estime que le fonds de la SAGES Capital devrait alors se situer entre 10 et 20 MDT. «Ce fonds sera principalement levé par la BEI et par d'autres souscripteurs tunisiens et internationaux», affirme-t-il. Concernant son mode d'intervention, «la SAGES assure une prise de participation au capital des sociétés essaimées dont les investissements sont situés entre un maximum de 5 millions de dinars et un minimum de 100 mille dinars». Mais ce n'est pas tout, car «une autre obligation de l'intervention de la SAGES Capital réside dans le fait qu'elle doit sortir du capital de la société dans lequel elle a participé au bout de 7 ans au maximum. La valeur de cession à la sortie est alors déterminée par un expert». Et par ces temps de vache maigre de crédit pour les entreprises, voilà une piste qui à même de permettre aux PMI/PME de trouver une 'lueur d'espoir''. Toutefois, SAGES Capital a mis en place des dispositions afin «d'assurer un bon suivi du projet et de pouvoir intervenir à temps pour aider le promoteur en cas de problèmes». La première de ces dispositions, c'est que la SAGES doit 'avoir un siège au sein du conseil d'administration de la société essaimée'' ; la seconde exigence, c'est qu'elle doit 'recevoir un reporting mensuel sur l'activité de la société, selon un modèle simple mais exhaustif''. Le rapport a, en outre, concocté un plan dont l'objectif est de permettre à la SAGES Capital de pouvoir « soutenir la nouvelle dynamique de l'essaimage» qui semble avoir quelque peu été essoufflé en 2008. Ainsi, « plusieurs réunions et rencontres ont eu lieu avec les bénéficiaires ainsi qu'avec des sociétés et des groupes privés pour préparer cette mutation du fonctionnement de la SAGES Capital pour promouvoir l'essaimage dans le privé».