Mes chers lecteurs, j'ai fini par comprendre pourquoi on a installé des caméras thermiques à l'arrivée de l'aéroport de Tunis-Carthage ! C'est simplement lié aux coups de chaleur que l'on attrape quand on va à Paris. Tout d'abord, vous changez vos dinars et vous avez un premier coup de massue en récoltant la moitié voire un peu plus en euros ; ensuite, dès que vous arrivez à Orly, il faut prendre un taxi, et un taxi c'est encore 40 euros, et je ne vous parle pas de l'hôtel, du café du restaurant et toutes menues dépenses Ainsi, les euros défilent et s'évaporent comme s'ils vous brûlaient les mains. Les quelques jours que vous restez, vous avez la fièvre qui monte et monte encore ; votre budget baisse et continuer à baisser ; votre portefeuille qui se vide, se vide Donc, il y a de quoi avoir de la fièvre, qu'elle soit aviaire, porcine ou de cheval Quand on me dit que là-bas le seuil de pauvreté est de 550 euros, chez nous ce montant c'est le seuil de richesse ; et le plus symbolique de tout ça, c'est de passer devant le célèbre FAUCHON et de trouver allongés sur un carton dans le froid de l'hiver de part et d'autre des portes de cet illustre traiteur deux clodos qui demandent la pièce. Cela fait partie du paysage. Avec ce coût de la vie, je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi tout le monde veut y aller, car tout coûte cher, même l'air qu'on respire quel que soit le quartier. Le schéma de fonctionnement est le même quand vous rentrez dans un café et ils sont chouettes les cafés parisiens- beaucoup de serveurs étrangers, des vieux et des vielles retraités qui sirotent leurs retraites et des jeunes plus ou moins bronzés qui passent en coup de vent au comptoir Malgré tout, ces prix qui dépassent l'entendement un café qui peut aller jusqu'à 5 euros, il y a un charme indescriptible à cette ville où coule paresseusement la Seine au bord de laquelle les derniers bouquinistes essaient de sauver ce qui est possible de la mémoire de Paris ..