Les réalisations de Deyma sont au goût sucré et agréable tel celui de la datte dont l'entreprise fait commerce depuis 2003. Deyma réalise un chiffre d'affaires de neuf millions de dinars, compte 15 cadres et 20 ouvrières permanentes (mais 70 ouvrières pour la haute saison). La mission est possible et a pour objectif somme toute noble, à savoir la "revalorisation et réhabilitation de la datte». Un éventail de produits diversifiés sera donc mis sur le marché au travers d'un réseau de boutiques franchisées en Tunisie au nombre de 10, implantées dans un premier temps dans les zones portuaires, puis on s'acheminera vers la conquête des marchés des pays voisins. La première boutique qui ouvrira bientôt ses portes dans un pays voisin, sera gérée par la société elle-même. Pour bien vendre la datte et lui donner la dimension qu'elle mérite, l'habit pour cette fois-ci fera le moine et Ines Boujbel, amoureuse de la datte et instigatrice du projet, investira le nécessaire dans de nouveaux packagings en porcelaine, terre cuite, coffrets en carton, bois de peuplier, cuir, emballage en cellophane, en kraft Deyma a également parié sur le savoir-faire local en matière de décoration et de design d'intérieur. Car qui mieux que des Tunisiens, imprégnés de la culture de la datte et de ce qu'elle représente sur les plans historique, gastronomique, diététique et esthétique, pour la montrer dans ses meilleurs atours ? C'est le cabinet d'architecture Dzeta, sous la conduite de Mamia Taktak, qui a procédé à l'élaboration du concept architectural inventé pour être reproductible et également modulable dès qu'il s'agit d'aménager un espace consacré à un produit de dattes plutôt qu'à un autre. Le concept store, créé par Dzeta et qui commence par l'architecture et finit par le design en passant par la scénographie, représente l'écrin qui étreint le bijou datte ; c'est la tradition modernisée à travers des lignes d'objets décoratifs en bois de palmier, des bijoux traditionnels avec des noyaux de dattes, une gamme de cosmétiques à base de dattes, une autre de produits alimentaires dérivés à base de dattes et même du vinaigre balsamique. Maintenant, est-ce que la qualité est vendeuse ? Une belle présentation l'est-elle ? Est-ce qu'un beau packaging paye ? Deyma est là pour nous prouver que dès le moment où l'on investit ce qu'il faut pour mettre en valeur un produit, il est presque sûr que le marché est preneur, car le marché respecte ceux qui le respectent. Deyma en offre pour toutes les bourses, précise Mamia Taktak, du petit cadeau de 5 dinars à ceux qui en valent beaucoup plus, le plus important est d'offrir la plus belle image d'un fruit dont les vertus sont légendaires.