L'efficacité énergétique, c'est en quelque sorte le versant vertueux de ce vaste programme de l'économie d'énergie. Pourquoi efficacité? Bonne question ! C'est parce que toute la problématique repose sur un principe équivalent à celui du turbocompresseur. Récupérer les déperditions énergétiques, et bien d'autres formes de rejets et d'émissions pour en faire des intrants pour produire de l'énergie. Cela réduit la dépendance en matière d'approvisionnement. On élimine, dans le même temps, toute nuisance écologique, c'est par conséquent une attitude prévenante pour l'environnement. Ajouter que l'on réalise un gain sur le prix de revient de cette somme précieuse dans la chaîne de génération de la valeur. Qu'est-ce que vous dites de ça ? Les gaz de Pétrole Ça n'a l'air de rien, mais les puits de pétrole «gargouillent» de gaz que les «pétroliers» flambent à l'air libre sans se soucier de l'environnement, ni même d'un certain appoint de retour sur investissement. Désormais on a les moyens de récupérer ces gaz pour produire de l'électricité. Une riposte technologique qui réchauffe le cur et garnit le porte-monnaie, au grand bonheur de dame nature. Ah, que c'est bon d'envoyer les torchères au garage ! Par ici, les déperditions thermiques On savait, jusque-là, transformer la chaleur en travail, désormais on pourra «souffler» le chaud et le froid pour produire du courant, lequel créera du travail, entendez par là des emplois. Oui, les entreprises qui utilisent les fours et d'autres tours de combustion, de même que celles qui emploient les tours de congélation, toutes ont les moyens, quand le calcul économique le permet, de récupérer ces émissions thermiques pour fabriquer de l'électricité, bon marché ! Enfin des «décharges salubres» Jusque-là on est parti en croisade contre le Co2, l'empoisonnant dioxyde de carbone, mais il y a pire. Et nous avons désigné le méchant méthane CH4, qui est autrement plus polluant que son acolyte. Nauséabond, il est rejeté par les décharges. Cette rançon du développement économique et de l'urbanisation ne sera plus un tribut à notre décharge. A présent, on a une solution technologique pour récupérer le gaz asphyxiant pour en faire un vertueux entrant afin de produire de l'électricité. Des recettes hautement ingénieuses On peut toujours objecter que ce ne sont là que des niches. Il est vrai qu'il s'agit d'un apport énergétique d'appoint, Mais dans cette démarche, on retrouve les trois composantes du développement durable. C'est économique, car cela produit de l'énergie à coût bas. C'est écologique, parce que ça élimine des sources de nuisance. Ajouter qu'il y a une forte dimension culturelle, parce que les procédés de récupération sont à forte teneur technologique. Et au final, c'est tout de même hautement civilisé de produire sans nuire. Il y a de quoi s'électriser pour la cause. C'est ce qu'a entrepris de faire la STEG (Société tunisienne d'électricité et de gaz), qui a délibérément accepté d'accepter que des opérations économiques mettent la main à la pâte et fabriquent de l'électricité. Cela prouve que, dans le pays, il y a une vision politique qui vous met en intelligence avec les priorités du moment. Nous aborderons toutes ces questions et bien d'autres dans une interview conjointe qu'on a bien voulu nous accorder en exclusivité, dans le cadre d'Ecomed, Didier Lartigue, DG de «Clarke Energy», Ali Slama, président du groupe du même nom, entourés de leurs équipes.