Près du tiers de la population tunisienne est âgé actuellement entre 10 et 24 ans, ce qui explique l'effort constant des pouvoirs publics, depuis l'indépendance à vrai dire, en faveur de l'éducation (aujourd'hui environ 20% du budget et autour de 7% du PIB) et de l'amélioration des taux de scolarisation à tous les niveaux d'enseignement. Plus de 97% au primaire et dans les 75% au secondaire. Le taux brut est de 34% au supérieur. Ces dépenses, révèlent des instances internationales, ont permis à la Tunisie de se positionner en bonne place des pays de même niveau de développement tout en posant, pour les forces vives du pays, de nouveaux défis, liés à l'employabilité et à l'insertion des diplômés du supérieur dans les rouages de la vie active. Selon le rapport annuel de l'Observatoire national de la jeunesse, le nombre d'élèves inscrits sur tout le territoire de la République est réparti sur 1.326 établissements éducatifs. Plus de 60% se trouvent dans l'enseignement de base, environ 20% dans le secondaire et 20% dans le système de formation professionnelle (134 centres), dont les stagiaires, avec une majorité de garçons (les filles constituent actuellement 33% des effectifs), sont à l'uvre dans 361 spécialités, impliquées dans les différents secteurs économiques du pays, notamment ceux qui ont une relation avec les métiers de demain et les niches de croissance de la planète. S'agissant de l'université, on a assisté, ces dernières années, à un rythme de croissance élevée des effectifs. Le nombre des étudiants actuellement est de 370.000 au niveau du secteur public et peut atteindre, en 2011, 450.000 dont 60% de sexe féminin. Un signe annonciateur de bouleversements sociologiques au sein d'un marché du travail où certains segments sont d'ores et déjà totalement féminisés. D'après les sources du ministère de l'Education, le taux de scolarité ne cesse de s'améliorer pour la tranche d'âge inférieur à 11 ans mais diminue au-delà du collège. Par ailleurs, le nombre des élèves du premier cycle de l'enseignement de base a commencé à régresser depuis le début des années quatre- vingt-dix, enregistrant, en 1994, 1.472.844 jeunes apprenants, 1.403.729 en 1999 et 1.171.019 en 2004. Il s'agit là d'une diminution liée à la baisse sensible des naissances au cours de la dernière décennie et à l'amélioration, affirme le site du ministère, des taux de réussite à ce niveau de l'enseignement, ce qui n'est pas toujours le reflet d'un saut qualitatif sur le plan de l'apprentissage. On a appris aussi qu'à partir de l'année 2009, les responsables des délégations régionales ont prévu la réduction du nombre des élèves par classe à raison de 22,2 dans les écoles primaires, 29,8 dans les collèges et 27,5 dans les lycées. Afin de rendre, nous dit-on, le travail des enseignants plus performant, l'assimilation des élèves plus aisée et l'atmosphère pédagogique plus sereine. Concernant l'examen du Baccalauréat, le pourcentage de réussite des jeunes filles, durant les deux dernières décennies, ne cesse de l'emporter par rapport aux garçons. Cela risque, affirment certains sociologues, de creuser davantage l'écart du niveau d'instruction Homme-Femme de la société. In fine, notons que d'après l'Institut national des statistiques (INS), le pourcentage des enfants en âge de scolarisation primaire, actuellement autour de 10%, par rapport à l'ensemble de la population, sera environ, en 2020, à hauteur de 7,5%. C'est une baisse, confirme le rapport de l'INS, qui va continuer en crescendo jusqu'à 2015, pour se stabiliser aux environs de 850.000/ 860.000 enfants entre 6 et 11 ans. Quant aux enfants en âge de scolarisation collégiale et secondaire, leur nombre diminuera presque de moitié entre 2000 et 2020, passant de plus 1,5 million à 1 million. Pour la population tunisienne, âgée de 19 à 23 ans, elle amorcera également une tendance à la baisse à partir de 2010 pour se stabiliser en 2020.