• Nette croissance du secteur privé La politique nationale en matière d'éducation a pour principal objectif de réduire sensiblement le taux de déscolarisation dans l'enseignement de base et garantir à tous l'accès à l'enseignement. La transformation qu'a connue ce secteur a engendré une évolution sur certains points. Le bureau des études, de la planification et de la programmation relevant du ministère de l'Education a publié, récemment, les statistiques relatives à l'année scolaire 2009/ 2010. Déjà, ces données générales dressent les traits majeurs du secteur de l'éducation du point de vue infrastructure, cadre enseignant et répartition de la catégorie des élèves sur les différents niveaux d'apprentissage. Elles mettent en exergue le nombre assez important des élèves qui optent, pour une raison ou une autre, pour l'enseignement privé. L'on dispose, en effet, dans ce secteur, au total, de 394 établissements, comprenant 3.657 classes pour 77.794 élèves. Ces derniers sont encadrés par 10.675 enseignants. En examinant les statistiques, l'on se rend compte en effet de l'évolution de l'éducation dans le secteur privé. Dans un tableau traçant le parcours de l'enseignement de base privé depuis 1984 et jusqu'à l'année scolaire précédente, nous remarquons l'augmentation constante du nombre d'élèves optant pour ce secteur. En 1984/1985, ce nombre était de l'ordre de 6.294. Il a atteint les 10.066 en 1999/2000 pour connaître, au bout d'une décennie, un boom spectaculaire: actuellement, le nombre des élèves inscrits dans les écoles privées s'élève à 21.509. Pour ce qui est du 2e cycle de l'enseignement de base et de l'enseignement secondaire, le nombre d'élèves est passé de 29.875 en 1984/1985 à 56.285 actuellement. Parallèlement à cette évolution, le nombre des écoles privées est passé de 16 écoles en 1984/1985 à 102 actuellement. Les collèges et lycées privés comptent 2.657 établissements contre 978 en 1984/1985. Le nombre d'enseignants exerçant dans les établissements privés du 2e cycle de l'enseignement de base mais aussi de l'enseignement secondaire s'élève actuellement à 9.056. Allègement des classes primaires Parallèlement à cette évolution perpétuelle, l'enseignement de base dans les établissements publics d'éducation connaît une certaine régression du nombre des élèves inscrits dans les écoles. En effet, si les écoles primaires publiques comptaient, en 1984/1985, quelque 1.238.968 chérubins, elles assurent actuellement l'éducation de 1.008.600 élèves. Cette baisse est accompagnée par l'augmentation du nombre d'écoles primaires (4.517 actuellement contre 3.214 en 1984/1985) ainsi que par la croissance du nombre des enseignants (58.567 contre 37.412 en 1984/1985); chose qui joue au profit de l'allégement des classes et favorise un meilleur encadrement pour les élèves, surtout dans une catégorie d'âge. D'un autre côté, et pour ce qui est du 2e cycle de l'enseignement de base, l'évolution a connu son apogée positive en 2004/2005. C'est en cette année scolaire que l'on a enregistré le plus grand nombre d'élèves inscrits dans les établissements publics, soit 1.100.846. Actuellement, ils ne comptent que 986.567. Le nombre des enseignants, quant à lui, connaît depuis 1999/2000 une augmentation soutenue. Actuellement, ce nombre a atteint les 75.104. Si les courbes reflétant l'effectif des élèves se rejoignent autour de 1.000.000, celles relatives au nombre des enseignants dans les deux cycles se coupent, traduisant l'évolution positive des enseignants du 2e cycle de l'enseignement de base et de l'enseignement secondaire. Pour ce qui est de l'année préparatoire, elle est disponible dans 2.097 établissements. Les classes préparatoires sont au nombre de 2.264, et ce, au profit de 40.576 élèves dont 20.928 garçons et 19.648 filles. Scolarisation: distinction des filles Il y a lieu de souligner, en outre, que les pourcentages relatifs à la scolarisation des élèves de différents âges, tout au long de la dernière décennie, montrent une évolution positive, et ce, pour les quatre tranches d'âge de base. En effet, et pour ce qui est de la scolarisation à l'âge de 6 ans, elle était de 99% en 1999/ 2000. Actuellement, elle a atteint les 99,3%. Pour ce qui est des élèves inscrits dans le premier cycle de l'enseignement de base, leur taux de scolarisation est passé de 96,9% en 2004/ 2005 à 98,2% actuellement. La tranche d'âge située entre 12 et 18 ans a également progressé en matière de scolarisation pour atteindre 78%. Il est important de noter que la scolarisation est aussi positive pour les garçons que pour les filles avec une légère distinction de la gent féminine. En 2009/ 2010, le taux de scolarisation des filles âgées entre 12 et 18 ans est de 81,4% contre 74,4% pour les garçons. Baccalauréat : les records de la section «sport» Pour les admis au baccalauréat, toutes sections confondues, le taux tourne bon an mal an autour de 6%, et ce, depuis 2004, selon les statistiques contenues dans ledit rapport. C'est la section «sport» qui enregistre les taux les plus élevés côté nombre d'admis, soit des chiffres autour de 98% (98,1% en juin 2009). Mais ce sont les matheux qui viennent en tête des autres sections avec des taux autour de 70% avec un pic en juin 2008 (76,7%). La section sciences expérimentales dont le taux oscille autour de 68% a enregistré, elle, un record en juin 2008 (76,8%). Ce sont les littéraires qui détiennent le taux le moins bon avec une moyenne de 46% (60,8% en juin 2004). ------------------------------------------------------------------------ Le secteur en bref L'enseignement de base se subdivise en deux cycles. Au premier, l'on a enregistré quelque 1.008.600 élèves encadrés par 58.567 enseignants. Pour ce qui est du deuxième cycle, la section générale compte 485.860 élèves. Celle technique en compte uniquement 18.859. En ce qui concerne l'enseignement secondaire, l'année scolaire précédente a enregistré l'inscription de 481.848 élèves dont 202.401 garçons et 279.447 filles.