• Faire de tout jeune ayant été scolarisé un élément productif et actif dans la dynamique de l'économie nationale La Presse — La Tunisie a accordé à la promotion des ressources humaines la priorité absolue et en a fait la finalité première de toute action de développement. Dans cette même optique, le pays attache la plus grande importance aux secteurs de l'éducation, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, c'est-à-dire les secteurs de l'investissement dans le capital humain. Le secteur de l'éducation représente, ainsi, la priorité nationale absolue. A cet effet, l'Etat œuvre, depuis plus de deux décennies, à garantir le droit à l'éducation et sa gratuité et à favoriser les conditions de l'égalité des chances à toutes les Tunisiennes et à tous les Tunisiens. Cette attention apparaît, également, à travers la réforme de l'éducation visant à édifier l'école de demain fondée sur de nouveaux concepts qui renvoient à des référentiels internationaux évolués et se conforment aux mutations dans le monde et au progrès de l'éducation et des concepts tels que la société du savoir, l'apprentissage à vie, la formation, l'employabilité et la mise à niveau. C'est donc pour assurer la poursuite sur cette même lancée, qu'un Conseil ministériel a été tenu vendredi et présidé par le Chef de l'Etat pour assurer le suivi et la concrétisation du 14e point du Programme présidentiel "Ensemble relevons les défis", placé sous le signe, "Un système éducatif apte à relever les défis futurs". Ainsi, tout un arsenal de mesures ont été prises pour l'amélioration de la qualité de l'enseignement de base et pour un meilleur développement de la filière technique. Place particulière aux langues et à la filière technique Concernant l'école de base, les décisions tournent, notamment, autour de l'enseignement des langues française et anglaise à partir de la deuxième et troisième année de base, le développement des mécanismes de formation et l'utilisation de laboratoires de langues, de la chaîne de télévision, du centre national des technologies de l'éducation et du centre national des langues pour la formation des enseignants des langues. Dans le même chapitre, au niveau du système d'évaluation, les mesures mettent l'accent sur le mérite pour le passage à la classe suivante, en englobant toutes les matières et en adoptant la formule des coefficients à partir de la 5e année primaire afin de consolider le niveau de l'enseignement. La création d'une commission permanente des programmes d'enseignement en vue de fixer un référentiel national et en garantir le caractère global, la consolidation de la culture des métiers et le renforcement des matières scientifiques et technologiques, sans oublier l'intérêt accru à une formation adéquate et appropriée des enseignants sont les autres recommandations en la matière. Les autres décisions concernent le développement de la filière technique en vue d'atteindre le taux de 50% des élèves orientés vers l'enseignement technique d'ici 2014 tout en créant le diplôme d'enseignement technique en deuxième année secondaire. Dans le même ordre d'idées, il est prévu d'instaurer un système d'orientation scolaire qui repose sur l'évaluation par étapes dans le but d'aider l'élève à choisir la filière qui correspond le mieux à ses aptitudes et de garantir une employabilité maximale. Toutes ces mesures, qui s'inscrivent dans la même lignée des réformes successives, introduites sous l'impulsion du Président Zine El Abidine Ben Ali et après des consultations nationales impliquant toutes les forces vives du pays, sont de nature à métamorphoser le statut de nos jeunes une fois sortis de l'école. Avec un système éducatif plus porté vers les filières techniques et technologiques, l'objectif est de réduire, au minimum, les éventuelles déperditions et de faire de tout jeune, ayant été scolarisé, un élément productif et actif dans la dynamique de l'économie nationale. Mise en œuvre des recommandations du programme présidentiel Ces nouvelles mesures constituent, en quelque sorte, une mise en pratique d'une manière méticuleuse et rigoureuse des recommandations contenues dans le programme présidentiel pour le quinquennat 2009/2014. Il est utile de rappeler que, déjà, dans son discours à l'occasion de la Journée du Savoir, le Président de la République avait mis l'accent sur la nécessité de veiller à la qualité et la performance du système d'enseignement de base, annonçant, à ce propos, que la décision a été prise de constituer une commission d'évaluation et d'amélioration de la qualité du système d'enseignement de base composée d'experts et de spécialistes de l'éducation, de parlementaires, d'enseignants ainsi que d'inspecteurs. Cette commission est chargée d'identifier les points forts et faibles des différentes composantes du système d'enseignement de base (écoles, collèges) et d'émettre des recommandations sur les outils qui peuvent être mis en place afin d'améliorer la qualité de cet enseignement. Il faut dire, aussi, que la prochaine étape sera consacrée à ancrer davantage les réformes et à promouvoir la qualité du système d'éducation, de formation, d'enseignement supérieur et de recherche scientifique en général. Il y a lieu de mettre en exergue que la nouvelle phase part d'assises solides et d'acquis majeurs. On citera, à ce propos notamment, l'institution de la gratuité de l'éducation et de l'instauration, par la loi, de son caractère obligatoire depuis le Changement. Il ne faut pas oublier, non plus, que les réformes, qui se sont succédé, ont permis à nos institutions éducatives d'améliorer le taux de scolarisation et de réussite et de les porter aux niveaux les plus élevés. Elles ont permis également de réduire l'encombrement et les taux d'abandon scolaire aux niveaux les plus bas et de réaliser, au niveau de notre système éducatif, l'égalité totale entre les filles et les garçons, à l'ensemble des niveaux de l'enseignement. Saut quantitatif et qualitatif En effet, lesdites réformes ont permis à la Tunisie d'atteindre l'objectif du millénaire pour le développement dans le secteur de l'éducation, selon tous les indicateurs avec, essentiellement, un taux de scolarisation de 99% au primaire, 90,5% au collège, 75% au lycée, avec une parité complète filles/garçons. Ceci, sur le plan quantitatif. Au niveau qualitatif, les taux de déperdition scolaire ont été fortement réduits de 1,7% au primaire et le rendement du système s'est nettement amélioré avec des conditions de travail dans les classes élevées au niveau des normes internationales, à savoir 22,3 élèves par classe au primaire, 30 au collège, 25 au lycée. Pour mener à bien ces réformes, l'accroissement des moyens consacrés par l'Etat à l'éducation est estimé à 7,5% du Produit intérieur brut (PIB), soit près de 30% du budget de l'Etat consacré annuellement au secteur de l'éducation, de l'enseignement et de la formation. Force est de constater, donc, que depuis l'avènement du Changement en 1987, une grande réforme de l'enseignement a été initiée afin de former les jeunes Tunisiens aux valeurs de la rationalité et de la modernité dans un esprit d'universalité, de liberté et de tolérance. Les disciplines enseignées, les programmes et les manuels en vigueur ayant été revus en fonction de cette finalité. De même, une action particulière est accordée à la maîtrise des langues étrangères et des nouvelles technologies avec, notamment, la connexion de la plupart des établissements d'éducation au réseau Internet. Le projet de société ambitionné et initié par le Président Ben Ali a fait, par conséquent, de l'éducation, au sens large, de l'accès à la connaissance et au savoir basé sur la responsabilisation, la participation et la mobilisation de tous les citoyens et citoyennes, ses ingrédients et ses atouts essentiels. Autant dire que grâce à l'approche prospective et clairvoyante du Chef de l'Etat, cette conception porte en elle la conviction que la véritable richesse du pays est son capital humain qu'il s'agit de valoriser pour satisfaire aux exigences et aux impératifs d'un contexte "où la compétition entre les nations se fait dans l'arène du savoir et de l'intelligence" et pour concrétiser le principe de l'égalité des chances face à l'éducation comme moyen d'intégration dans la dynamique de développement et vecteur d'une ascension sociale durable.