Combien j'ai espéré ta révolte contre le joug de Novembre ....
(Ô) Toi dont la folie rageuse imploses dans mes veines Si j'ai outrepassé mes limites Je te défends de me pardonner Dans Paris, les neiges sont glaciales Je te défends de me pardonner Saches que de ma révolte tu ne pourras jamais M'empêcher De ma folie... de mon audace Ne Jamais m'éloigner Tu es ensorceleuse Tu es envoûtante C'est toi Ashtar, déesse de la fertilité Moi, je suis Temouz, celui qui mêle son sang à ta terre Toi, la procréatrice et la poétesse Moi, en mes deux émirats : je suis le prince du désordre et celui du désir Toi, tu ne ressembles pas aux autres femmes Depuis l'écouteur du téléphone Des torrents de ton khôl coulent sur mes doigts Je me trempe dans le rouge de tes lèvres De mon ermitage, je questionne chaque avion qui vole vers toi Notre rencontre succédera-t-elle à la séparation Des souffrances de la séparation, nous nous lamentons Et aussi, de nos années d'amour et d'attente Je me noie dans les étendues de tes yeux Et je me délecte du vin sur tes lèvres Pour mon audace, je construits des remparts Tandis que j'envahis tes citadelles Entre gémissements et enlacements ****** Khadra...si j'ai outrepassé mes limites Deviens destructrice....paria......et détruis-moi Tes soupirs rêches...ton parfum...et les sens partis dans tous les sens Puisses-tu me faire revivre à nouveau Transcris-moi en une poésie irascible et éphémère Ta nuit qui retentit de la révolte d'une femme Celle qui ne connait que la révolte Elle porte le nom d'El khadra Détruits-moi car je fais partie de cette horde d'aliénés Et fais de moi un poème désinvolte Perdu dans la mer de tes Diwans conspirateurs Contre la virilité des régimes arabes Prouve-moi ton âme de révoltée Uses de rapt et détruits mes lèvres Mais ne me demandes pas Qui je suis.... ? Suis-je Chanfara....ou Ou la Tunisie s'insinue-elle dans tous les diwans (Anthologies) .... ? Je suis un révolté Je me suis soulevé contre toutes les lois Les lois arabes qui protègent le coupable Celles qui lynchent la victime Je suis un révolté J'ai bu la folie de Paris jusqu'à l'ivresse Puis j'ai abandonné la cause Car des marchands y gouvernent Un autre visage du commerce arabe Je suis un révolté Paris me séduit et me ruine Mais elle ne peut me retenir Et ne peut me demander combien de fois J'ai connu le dénuement Ne possédant ni rêves ni espoirs Pas un jour n'est passé sans que je la vive intensément Que je boive les souffrances jusqu'à la lie Que je dorme dans les tunnels Que je morde dans du pain rassis Que je me vêtisse d'une tunique Abandonné dans une poubelle parisienne Mais je pense que de Paris je reste nostalgique ****** Dans l'étendue houleuse de tes yeux moirés, Khadra Abrites-moi Et si j'ai outrepassé mes limites Je te défends de me pardonner Je suis un révolté qui cherche une femme Séduisante Révoltée Moqueuse Dévoilée Merveilleuse Transcendante le long des siècles et face aux lois De Grenade jusqu'à la muraille de Chine Ouvres-moi donc tes bras et enlaces-moi Car mon cœur est un glacier Enlaces-moi pour que l'on ne fasse qu'un Et dans Paris j'allume des cierges Pour que le printemps envahisse mon âme Disperses-moi puis rassemble-moi à nouveau Et fais fondre le gel de mes veines Pour que je me fasse rivières et arrose les plaines de ta féminité Car je suis devenu tornade depuis que tu m'as quitté Je ne t'ai pas quitté Abreuves-toi de mes rivières Pour que naisse une herbe nouvelle Et que réapparaissent les rayons du soleil Sur le désert de mon exil (Ô) mon amour, combien me fait souffrir mon exil ... Combien me fait souffrir ton exil .... Mon malheur et ton malheur En cet Age des eunuques De la race des hyènes Et les renards qui conspirent Autour du sort des oiseaux du pays Qui croupissent dans des cages en fer ******** Khadra, si j'ai outrepassé mes limites Je te défends de me pardonner Depuis que j'ai entendu ta voix Alors que j'étais un pur sang arabe indomptable et galopant Le long de tes plaines Sur l'espace de tes yeux et en tous lieux Qui ont longtemps conservé les effluves de ton parfum La fulgurance de tes mots Ta robe, plus affriolante Que toutes les autres robes Et de tes cheveux de jais qui survolent La nuit de ce triste hère Submergé par les souvenirs de ta sensualité Depuis des années ******** Khadra, si j'ai outrepassé mes limites Je te défends de me pardonner Je suis le cheikh d'un mausolée Qui a été subjugué par ton infinie sensualité Jusqu'à en perdre la boussole Depuis que mes yeux se sont perdus dans les tiens Et que je suis devenu un explosif dans tes mains Fais-moi détoner... hurlant dans tes poèmes Fais-moi détoner en trombes d'eau qui inondent tes plaines Et qui s'enivrent de la volupté de l'écriture (Ô) combien je t'ai espéré Révoltée contre cette monotonie (Ô) combien je t'ai espéré Révoltée contre la censure Et contre le joug de novembre Happes-moi, que je m'enivre de ta sulfureuse féminité De ta voix cristalline qui m'habite et m'accompagne Dans les rues de Paris Et aux Champs Elysées ****** Fais-moi exulter de volupté et de désir Transcris mon envie haletante Les poèmes de ma folie Ma terre, renégate est assoiffée Et toi seule sais l'abreuver Embrases-toi Khadra Embrases-toi tels mille volcans Puis viens me hanter Comme cet indésirable Paris a pu me hanter Et moi, allant de rue en rue Titubant sous l'ivresse de l'exil Criant mon accablement Ramenez-moi Ramenez-moi (Ô) Khadra, si j'ai outrepassé mes limites Je te défends de me pardonner Tant d'années que je n'ai connu l'amour Je cherche une femme merveilleuse Qui me dessine de ses doigts de magicienne Dénudant mes nuits sous son érotisme Pour que s'enivrent les reliefs Et qu'elle change la couleur des vagues La couleur de l'églantine La couleur de mes années d'exil Car tu es une tentatrice éternelle Eternelle en mon cœur Pour qu'en mon cœur se fasse le dégel Et que se brisent les étaux de fer Et qu'elle me presse vers sa poitrine Où je savoure grenades, mûres, et raisins secs... Et que tu me fasses palmier d'une plantation Et que tu me fasses Nouvel Amour Car je suis un poète ombrageux et banni ************* Je cherche une femme qui se moque De tous les Us et coutumes Défiant L'épée d'EL Hajaj L'impudence d'El Walid Je cherche une femme Qui puisse assouvir mon désir Et qui me rejoignes à nouveau Qui m'aimes à nouveau Qui me ressuscites à nouveau Car je suis un exilé Qui a longtemps défié la tempête Et si un homme comme moi s'éprend d'El Khadra Cela veut dire Qu'il s'est épris de la tempête Une tempête qui siffle dans les rues et les ruelles Et tous les sentiers Et sur toutes les routes que j'ai empruntées J'ai connu l'amour d'une tentatrice Allumeuse....inspiratrice comme l‘est El Khadra Mais enfin... si j'ai outrepassé mes limites J'espère que dans ta vie tu m'accueilleras Différemment des autres hommes Que tu as connu Car unique je suis dans ma révolte Du râle d'une femme l'ivresse me prend A chaque fois que je la prends Elle investit les méandres de ma poésie Et puisque je suis unique dans ma révolte Je continuerais à contenir les souffrances de la poésie Et à implorer le pardon de Dieu miséricordieux Qu'il soit glorifié