La coalition Al Karama a publié, mardi 28 juillet 2020, un communiqué exprimant son rejet de la motion de retrait de confiance au président du Parlement, Rached Ghannouchi, qui devrait être votée à huis-clos à l'Assemblée des représentants du peuple, le jeudi 30 juillet. La coalition de Seif Eddine Makhlouf a ressorti son dictionnaire de la haine contre la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, soulignant que la motion de censure contre le leader d'Ennahdha était l'œuvre des acolytes de l'ancien président de la République, Zine El Abidine Ben Ali, mort à l'exil en Arabie Saoudite, en 2019.
Al Karama n'a pas manqué de tacler, également, les blocs et partis politiques qui ont rejoint cette initiative parlementaire signalant que le motif de la motion n'avait aucun fondement. « Accuser Rached Ghannouchi de mauvaise gestion n'est qu'un prétexte mensonger. Les plénières se sont toujours déroulées de façon normale sauf celles ratiboisées par le bloc de Ben Ali (le PDL, ndlr) », lit-on dans le communiqué d'Al Karama.
Le parti a annoncé, dans ce sens, qu'il considérait cette motion « politique, injustifiée et une continuité de la lutte de Ben Ali contre une partie du peuple tunisien représentant la masse électorale la plus importante ». Il a appelé au boycott de la plénière et du vote sur la motion de censure le président du Parlement, invitant, également, les élus à se désolidariser de « ce combat fasciste ».