La présidente du PDL, Abir Moussi, était l'invitée ce matin du mercredi 29 juillet 2020, de Hamza Belloumi sur Shems FM. Abir Moussi a parlé de la plénière qui sera consacrée demain au vote de la motion de retrait de confiance à Rached Ghannouchi, expliquant que ce n'est pas la plénière qui sera fermée mais le vote qui sera secret.
« Ghannouchi a été élu par vote secret donc on a opté pour la même approche pour le vote de la motion. Il ne sera ni électronique ni par levée de bras mais à l'ancienne, avec une feuille que nous placerons dans une urne. Pour ce qui est du débat, ils n'ont sûrement pas envie de nous entendre nous étaler sur les nuisances de leur cheikh et ils se sont basés sur une phrase dans le règlement intérieur pour dire que la plénière sera consacrée au vote et non au débat. Cela nous importe peu à vrai dire, nous irons, nous mettrons les 109 bulletins dans l'urne et il s'en ira, fin de l'histoire ! » a-t-elle ajouté.
Le 13 juillet dernier, une motion de retrait de confiance à Rached Ghannouchi a été déposée au bureau de l'Assemblée des représentants du peuple. Elle a collecté plus de 73 signatures, celles des élus d'Attayar, du mouvement Echaâb, de Tahya Tounes, du bloc de la Réforme, du bloc national et quelques indépendants.
La date choisie pour la séance plénière est le 30 juillet courant, soit la veille de l'Aïd, a suscité les interrogations dans le milieu politique qui y ont vu une façon de la saboter. La députée et assesseure chargée de l'information et de la communication à l'assemblée des représentants du peuple, Nesrine Laâmari, avait d'ailleurs affirmé que le mouvement Ennahdha est en train d'effectuer des pressions importantes ainsi qu'une guerre psychologique sur les élus progressistes quelques heures avant la séance plénière d'examen du retrait confiance à Rached Ghannouchi.
Trois blocs parlementaires, le bloc démocrate, le bloc de la réforme nationale et le bloc de Tahya Tounes, ont, de leur côté, mis en garde, dans un communiqué conjoint contre toute tentative de faire échouer la séance plénière de retrait de confiance au président de l'Assemblée des représentants du peuple appelant la présidence du Parlement à prendre ses responsabilités lors de la gestion de la séance et au respect total du règlement intérieur. Ils ont profité de l'occasion pour condamner les pressions exercées sur certains élus pour influencer leur vote. Et de soutenir que les appels au retrait de confiance à Rached Ghannouchi sont dus au cumul des erreurs de gestion et les dépassements de ses prérogatives, ce qui a engendré un blocage des travaux de l'assemblée en plusieurs occasions outre une détérioration du climat au sein même du Parlement.