Le président du Conseil de la Choura du parti Ennahdha, Abdelkarim Harouni, est revenu, dimanche 9 août 2020, sur l'évolution des négociations sur la formation du nouveau gouvernement. Il a relevé, dans une déclaration accordée à la chaîne d'information qatarie Al Jazeera, des lenteurs quant au déroulement des concertations soulignant, toutefois, que son parti tenait à les faire réussir. Il a signalé, également, que la réussite des négociations dépendaient fortement de la formation d'un gouvernement politique qui respecterait le rôle des partis, la volonté des électeurs et les équilibres au sein du Parlement. Abdelkarim Harouni a évoqué, dans ce sens, un gouvernement plus large disposant d'une assise parlementaire lui permettant de passer les projets et initiatives législatifs. « Nous ne pouvons pas écarter les grands partis pour former un gouvernement avec des partis minoritaires ou qui ne peuvent créer le consensus gouvernemental et parlementaire et la stabilité dont un chef de gouvernement aurait besoin pour faire passer ses décisions », a-t-il avancé. Hichem Mechichi a été chargé, le 25 juillet 2020, par le président de la République, Kaïs Saïed, de former un nouveau gouvernement, après la démission de l'ancien locataire de la Kasbah, Elyes Fakhfakh. Depuis, Hichem Mechichi a engagé des concertations avec les organisations patronales et syndicales, les partis politiques et les anciens chefs du gouvernement et présidents de la République tunisienne. Il a jusqu'au 24 août pour présenter son équipe au Parlement, conformément aux délais fixés par la Constitution.