« On ne tue pas quelqu'un à distance » : la lecture juridique de Mabrouk Korchid dans l'affaire Dhibi    Les élites fuient et les empires changent de camp    « La Voix de Hind Rajab » bouleverse Venise et rafle six prix parallèles    La Tunisie, deuxième puissance africaine dans l'industrie des composants automobiles    L'ambassadeur de l'UE réitère son soutien au système d'emploi et de formation professionnelle en Tunisie    Mobilisation mondiale pour Gaza : le député Mohamed Ali et le SNJT à bord de la flottille Soumoud    Gaza : le nombre de victimes de famine et de malnutrition en constante hausse    Match amical – Egypte-Tunisie A' (Ce soir à 18h00) : Aux dimensions étendues...    Nouvelle génération de traitements contre le diabète et l'obésité : que propose la Tunisie ?    Bilan des précipitations : Gafsa en tête avec 56 mm    Demain, le monde aura rendez-vous avec la 'Lune de sang'    Kasserine : des milliers de personnes accompagnent le défunt Abdelkader Dhibi à sa dernière demeure    La SONEDE lance un service gratuit de SMS pour ses abonnés    Ahmed Saidani : si les Etats-Unis veulent la démocratie en Tunisie, ils auront un nouveau Vietnam !    Tunisair affiche un résultat net déficitaire de 335 MD en 2021    Les funérailles de Mohamed Hajj Slimane auront lieu samedi à Gammarth    La Tunisie malmène le Liberia : Un sacré jubilé    Thomas Kojo (sélectionneur du Liberia) : « Erreurs défensives pénalisantes »    Ariana : le ministre de l'Equipement exige le respect des délais pour la rocade X20    Le sésame: Saveurs, bienfaits et opportunités agricoles    La flottille Soumoud approche des eaux territoriales tunisiennes    Trump rebaptise le ministère de la Défense en "ministère de la Guerre"    Création de la brigade de la Garde municipale en Tunisie : 100 premiers caporaux diplômés à Bir Bouregba    Météo : légère hausse des températures et orages attendus ce samed    Violences dans les stades : le gouvernement muscle son jeu, le Parlement sur la touche ?    OneTech publie ses résultats semestriels au 30 juin 2025    Décès du réalisateur Mohamed Haj Slimane    La Belgique veut expulser Nizar Trabelsi vers la Tunisie    Arrivée ce soir en Tunisie du corps d'Abdelkader Dhibi, tué par la police en France    Inflation en Tunisie : légère baisse en août 2025    La Maison des Arts du Belvédère et Art Cot organisent l'exposition "Big moments" du 06 au 20 septembre 2025    Le designer tunisien Hassene Jeljeli illumine la Paris Design Week 2025    JCC-section « Carthage Cinema Promising » : dépôt des candidatures    Face au Congrès américain, Fatma Mseddi propose un projet de loi pour Gaza    Kairouan – A l'occasion du Mouled : La cité aghlabide submergée par des foules    Sousse : évacuation des vendeurs de fripes et nettoyage de la médina    Logements plus petits, prix plus hauts : l'immobilier tunisien s'enfonce dans son paradoxe    Houssemeddine Jebabli dément les rumeurs sur une nuit de terreur    Sommet russo-arabe à Moscou en octobre prochain    Crise des médicaments : la situation pourrait se débloquer dès la semaine prochaine    La Tunisie invitée d'honneur de la 1ère édition du Festival du film de Port-Saïd en Egypte    Temps stable le matin, perturbations orageuses l'après-midi    Décès du couturier italien Giorgio Armani à 91 ans    Les pays les plus chers pour les expatriés en 2025    la destination la moins chère pour les expatriés en 2025    La flottille maghrébine Soumoud rejoindra Global Sumud Flotilla depuis Tunis lundi 07 septembre    Ultra Mirage El Djérid 2025 à Tozeur : Assurances BIAT renouvelle son engagement sportif et social    Assurances BIAT et l'Ultra Mirage El Djérid : Sport, culture et engagement en faveur de la communauté locale    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les partis politiques réagissent à la formation du gouvernement Mechichi : Quel sort pour le nouveau gouvernement ?
Publié dans La Presse de Tunisie le 27 - 08 - 2020

Le Chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, a décidé de maintenir le suspense jusqu'au bout. En annonçant un gouvernement dit indépendant et loin de toutes les couleurs politiques, il s'attendait certainement à une rude épreuve, celle des réactions et même des critiques et hostilités des partis politiques. Entre refus annoncé, soutien conditionnel et positions méfiantes, le gouvernement Mechichi est passé au crible.
Les dés sont jetés, le sort du gouvernement Mechichi sera scellé mardi prochain à l'issue de la plénière consacrée au vote de confiance pour ou contre cette formation gouvernementale. L'exercice ne passera pas comme une lettre à la poste, même si Hichem Mechichi garde l'espoir de voir son équipe passer par crainte de dissolution du Parlement. C'est dans ce contexte que la majorité des partis politiques représentés dans le Parlement ont brisé le silence pour exprimer une position quant à ce gouvernement, mais certains préfèrent aussi connaître son programme avant de trancher. Si pour certains partis la décision est prise, le parti majoritaire, Ennahdha, a décidé de laisser planer le doute et de suivre de près les rebondissements de dernière minute pour se maintenir dans une position de force qu'il a toujours cherchée.
En prenant connaissance des intentions de Hichem Mechichi pour former un gouvernement de «compétences totalement indépendantes de tous les partis politiques», Ennahdha a, dès le début, annoncé son refus clair et net à une telle alternative. Mais progressivement et au vu des derniers développements politiques, dont notamment le dévoilement de la composition gouvernementale, le parti de Rached Ghannouchi a décidé de temporiser et d'adopter une position méfiante, en dépit de nombreuses réserves émises par ses leaders. Dans des déclarations médiatiques dont une accordée à La Presse, Khalil Baroumi, membre du bureau exécutif d'Ennahdha, a affirmé dans ce sens que son parti «n'a pas encore tranché la question du vote de confiance au gouvernement et que le Conseil de la choura qui se tiendra incessamment déterminera la position définitive du parti à cet effet». Expliquant que même si Ennahdha émet des réserves sur certains noms proposés d'autant plus qu'ils ne sont pas complètement indépendants, la décision n'est pas encore prise.
Cependant, le leader très médiatisé d'Ennahdha Samir Dilou a insinué que son parti voterait pour ce gouvernement. Lui qui rappelle que le gouvernement Mechichi est celui du «fait accompli», laisse entendre, dans des déclarations médiatiques, qu'Ennandha appelle explicitement à «réviser certains noms qui posent problème».
Attayar et Echaâb ont-ils tranché ?
Contre toute attente, les réactions hostiles à ce gouvernement parviennent des deux partis Echaâb et Attayar qui ont, pourtant, toujours soutenu les choix du Président de la République, Kaïs Saïed, premier responsable de la désignation de Hichem Mechichi. Même avant l'annonce de la composition du gouvernement, le Conseil national du parti d'Attayar avait décidé de ne pas voter la confiance au gouvernement Hichem Mechichi. Dans une déclaration rendue publique à l'issue de la réunion de son conseil national tenu dimanche, Attayar avait affirmé son «engagement à jouer son rôle de supervision dans l'opposition de manière constructive et responsable», s'opposant à la mise en place d'un «gouvernement de technocrates non politique» et dénonçant le fait que Hichem Mechichi avait engagé des «concertations fictives et floues».
En réaction à cette composition gouvernementale, le leader du parti précité et actuel ministre des Domaines de l'Etat, Ghazi Chaouachi, a estimé même que ce gouvernement constitue une menace pour le processus de transition démocratique en Tunisie. «C'est un gouvernement sans programme ni identité, son passage est une menace pour la transition démocratique», a-t-il dénoncé. Et d'ajouter, dans des déclarations aux médias, que ce gouvernement n'est pas en mesure de répondre aux exigences du pays ni aux attentes des Tunisiens.
Le parti Echaâb, principal allié d'Attayar, est également mécontent des choix opérés par Hichem Mechichi. Le secrétaire général du mouvement, Zouhair Maghzaoui, a noté que son parti émet des réserves sur plusieurs noms proposés au sein du gouvernement Mechichi, ainsi que sur «la structure de l'équipe dans son ensemble». Le premier responsable de ce parti a rappelé que le Conseil national du mouvement Echaâb avait pris une position de soutien de principe au gouvernement Mechichi, « étant donné que le pays ne tolérait pas plus de vide ». Toutefois, pour ce mouvement, la décision finale n'a pas encore été décidée.
Qalb Tounès veut en finir avec Elyès Fakhfakh
Certains partis redoutent la dissolution du Parlement, ainsi le passage du gouvernement Mechichi serait, pour eux, le meilleur scénario. C'est dans ce contexte que le parti Qalb Tounès a exprimé sa position quant à la nouvelle composition gouvernementale. Oussema Khelifi, président du bloc parlementaire du parti, a appelé à donner une chance au gouvernement Mechichi rien que pour en finir avec le règne d'Elyès Fakhfakh. «Au sein du parti, nous sommes tous d'accord pour mettre un terme au gouvernement Fakhfakh visé par un conflit d'intérêts et d'aller vers un nouveau gouvernement», a-t-il affirmé. Pour lui, certes certains noms proposés font l'objet de réserves, «mais il est temps de passer à un nouveau gouvernement», rappelant que son parti était toujours en train d'étudier la liste des ministres proposés.
Pour sa part, le député de la coalition Al-Karama, Abdellatif Aloui, a laissé entendre que sa «coalition s'oriente vers la perspective de ne pas voter la confiance au gouvernement Mechichi». «La coalition refuse le choix d'un gouvernement de technocrates», a-t-il déclaré aux journalistes, appelant à un gouvernement politique qui assume ses responsabilités.
En tout cas, si pour l'instant, ce gouvernement proposé ne fait pas l'unanimité des partis politiques, Hichem Mechichi garde en main la carte du scénario de dissolution du Parlement que de nombreux partis politiques appréhendent. Le bureau de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) a décidé lors de sa réunion, mardi dernier, de tenir le 1er septembre 2020 une séance plénière pour le vote de confiance au gouvernement Hichem Mechichi. Le Chef du gouvernement désigné devrait prononcer un discours pour présenter son équipe et notamment le programme du gouvernement, une majorité absolue de 109 voix est nécessaire pour le passage du gouvernement.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.