Le député du Mouvement Echaâb, Zouhair Maghzaoui, a été l'invité de Midi Show du mercredi 28 octobre 2020 sur Mosaïque FM. Il est revenu sur la situation économique du pays et l'ampleur de la crise face à l'inaction du gouvernement. Il a annoncé que le Mouvement Echaâb allait déposer une initiative législative afin d'amender les lois de financement afin de permettre à l'Etat de “récupérer son argent quand il en a besoin”. Zouhair Maghzaoui a jugé “inadmissible que l'Etat ne puisse pas disposer de son argent à condition de passer par les banques”.
La Banque centrale de Tunisie (BCT) a refusé, mardi, de financer le déficit budgétaire. Elle a indiqué, lors du conseil d'administration tenu pour examiner le projet de loi de finances rectificative pour l'année 2020 et les problèmes qu'il pose au niveau des besoins supplémentaires de financement, que “cela aura des répercussions négatives sur les équilibres économiques. En outre, la participation du secteur bancaire à cet effort de mobilisation des ressources en souscrivant à des émissions du trésor exercerait une pression accrue sur la liquidité et donc recourrait davantage au refinancement de la banque centrale”.
Il a déploré, dans ce même contexte que l'Etat soit obligé, des fois, de s'endetter auprès de banques étrangères. “Nous avons adressé une correspondance dans ce sens à Elyes Fakhfakh mais nous n'avons eu aucun retour, pourtant il était favorable à l'idée d'y mettre un terme”. “Notre initiative législative portera donc sur les moyens de permettre à l'Etat d'emprunter directement auprès de la BCT”.
Le député du Mouvement Echaâb a, également, critiqué l'absence de mesures réelles de la part du gouvernement pour combler le gouffre financier. “Nous avons demandé à Hichem Mechichi des solutions qui puissent mettre fin à cette hémorragie et ainsi mettre en place une feuille de route sur un an pour que chacun puisse faire son travail. Rien n'a été fait. Le projet de loi de Finances 2021 ne contient que des hypothèses irréalistes. Le gouvernement sera d'ailleurs obligé d'élaborer une loi de finances complémentaire pour 2021”.