La présidente du PDL Abir Moussi a rejoint, ce mercredi 9 décembre 2020, le sit-in ouvert organisé par son parti devant le siège de l'Union des Oulèmas Musulmans, où elle s'est adressée à ses partisans pendant une heure à propos des derniers développements sur la scène nationale. En effet, la présidente du PDL est revenue sur ce qui s'est passé au Parlement, révélant qu'elle avait maintes fois sollicité les dirigeants et les députés du bloc démocrate depuis le début de la crise déclenchée par les propos misogynes de Mohamed Affes, mais que ces derniers n'ont fait que tergiverser. A lire également Altercation à l'ARP entre Abir Moussi et des élus Al Karama « Je leur ai demandé de signer pour tenir une réunion du bureau de l'ARP, afin de dénoncer les propos de Affes, mais ils ont refusé. Ils se sont fait avoir, comme d'habitude par les fausses promesses du Cheikh, ils ont donc décidé de recourir à la commission de la femme où s'est passé l'agression. Je les ai contactés par la suite, mais ils ne veulent rien entendre. Leur problème éternel est Abir Moussi. Elle reste leur bête noire, et ils ont peur de passer pour ses artisans, pourtant, ça fait plus d'un an que je suis en train de mettre en garde contre la coalition du terrorisme et de la violence ». Abir Moussi a ajouté : « Aujourd'hui, j'étais au Parlement, et ils tenaient leur sit-in dans le hall, je leur ai dit de s'installer dans un lieu plus significatif, « Samia » m'a dit qu'ils sont libres de rester où ils veulent. Par la suite, je les ai trouvés à la cafeteria avec les nahdhaouis ! Je n'en revenais pas ». A lire également Le Bloc démocrate entame un sit-in à l'ARP
La présidente du PDL a considéré que les députés d'Attayar ont beau la copier et l'imiter, mais le plus grave reste le plan qui serait en cours de planification avec l'UGTT sous la houlette du président de la République. A lire également Samir Cheffi à l'ARP pour soutenir les élus du Bloc démocrate « Le pire dans tout ce qui se passe, c'est la récupération politique. Depuis plus d'un an que nous sommes agressés et persécutés au Parlement, mais le chef de l'Etat n'a bougé qu'hier, mais peu importe. Le plus grave étant la position de l'UGTT, qui tente d'accéder au Parlement à travers le bloc démocrate, et ce, en contrepartie de ces bases et de leur mobilisation sur le terrain. Le tout sera sous le couvert de la légitimité du président de la République. Je tiens à rappeler que la centrale syndicale est historiquement liée au parti destourien depuis Farhat Hached. Même si certains dirigeants actuels de l'UGTT ne nous apprécient pas, je veux dire à Noureddine Taboubi de ne pas accepter à ce qu'on soit mis sur le même pied d'égalité avec Al Karama. Ce serait une grande aberration et il le sait. D'ailleurs, la plus grande force dans le pays est le parti destourien, c'est l'évidence même ».
Par ailleurs, Abir Moussi a assuré que les tentatives, notamment, initiées par Mohamed Ghariani pour isoler le PDL en le mettant dans le même rang qu'Al Karama ne passeront pas. A lire également Abir Moussi aux députés : Si Mohamed Ghariani ne vous dérange pas, ne parlez plus du RCD ! « Ils veulent exploiter l'incident et l'agression, pour se positionner en tant qu'unique alternative, mais ils se trompent, nous sommes là et nous le resterons. S'ils veulent collaborer, ils sont les bienvenus, sinon, nous allons élargir nos mouvements et nos actions et nous en sommes capables ».