L'ancien vice-président de l'Instance Vérité et Dignité (IVD) et actuel député, Zouheir Makhlouf, a démenti samedi 13 février 2021 dans une déclaration accordée aux médias la présidente de l'instance Sihem Ben Sedrine sur plusieurs points. Zouheir Makhlouf a dit que Mme. Ben Sedrine n'avait pas démenti le fait d'avoir fourni, à la présidence de la République d'une part et à la présidence du gouvernement et au Parlement de l'autre, deux copies différentes du rapport définitif de l'IVD "sous prétexte de l'avoir préparé à la hâte". M. Makhlouf a également révélé que le rapport remis au président de la République à la date de 21 décembre 2018 ne serait pas identique à celui publié dans le Journal officiel, en soulignant que "toute modification apportée au rapport après la date susmentionnée est considérée comme étant une falsification et un détournement de fonds". « Sihem Ben Sedrine est accusée de falsification du rapport définitif de l'IVD en ce qui concerne l'affaire de la BFT et d'avoir apporté des modifications sur la version rendue publique par l'instance, ce qui va coûter à l'Etat une somme faramineuse. Mais ceci ne s'arrête pas là. L'Etat subira des pertes supplémentaires à cause de la falsification des décisions rendues», a-t-il souligné. Il a encore précisé que le rapport définitif a été remis à la présidence du gouvernement et au Parlement après les délais fixés par la loi- le 31 décembre 2018-, et que des ajouts substantiels ont été apportés au rapport sans l'approbation du conseil de l'instance. Il a aussi souligné que Sihem Ben Sedrine avait menti en affirmant à l'ancien président feu Béji Caid Essebsi que le rapport rendu n'était pas définitif contrairement à ce qu'elle a déclaré juste après la rencontre.
Le texte complet de Zouheir Makhlouf à consulter ici I.M.