Jeudi, la direction de l'usine de betterave sucrière de Ben Bechir, dans la délégation de Jendouba Nord, a commencé la distribution des contrats de production destinés aux agriculteurs souhaitant cultiver de la betterave sucrière pour la saison agricole 2025-2026. Cette information a été confirmée à l'agence de presse Tunis-Afrique (WAT) par Naïm Gharbal, PDG de l'usine, et Lotfi Jemazi, président de l'Union régionale de l'agriculture et de la pêche de Jendouba. Selon les deux responsables, l'usine, à l'arrêt depuis deux ans, a redémarré ses activités après l'engagement du ministère de l'Agriculture de fournir de l'eau d'irrigation pour environ 3 800 hectares. Parmi ceux-ci, 3 000 hectares se trouvent dans le gouvernorat de Jendouba, le reste étant réparti dans d'autres gouvernorats comme Béja, Bizerte et Le Kef. Le ministère s'est également engagé à verser les créances de l'entreprise, lui permettant ainsi de surmonter ses difficultés financières. Il est prévu que les systèmes d'irrigation de Oueretma (délégations de Bousalem et Balta Bou Aouane) et de Ghar Dimaa et Oued Mliz utiliseront respectivement 2 000 et 1 000 hectares, grâce à l'eau des puits appartenant au ministère de l'Agriculture dans la région. Selon le président de l'Union régionale de l'agriculture, le retour de la culture de la betterave sucrière permettra de produire du sucre, de protéger le sol des maladies fongiques, d'augmenter le rendement des cultures post-betterave, de fournir des aliments pour le bétail et de garantir la rotation des cultures pour diversifier la production. Il a appelé la direction de l'usine à s'engager à fournir des garanties de production et à soutenir les agriculteurs pour qu'ils s'engagent à nouveau dans cette activité. Le PDG de l'usine a précisé que le prix d'achat aux producteurs a été fixé à 160 millimes par kilogramme de betterave brute, sachant que le rendement moyen par hectare peut atteindre 100 tonnes. La culture de la betterave sucrière est une activité agricole importante qui a débuté à Jendouba au début des années 1980. Elle avait été suspendue en 1998 pour des raisons économiques, avant que l'Etat ne cède la gestion de l'usine à un groupe d'investisseurs privés, qui a repris l'activité en 2013.