Le président du conseil de la Choura d'Ennahdha, Abdelkarim Harouni, a incombé la responsabilité du blocage politique au sommet de l'Etat au président de la République Kaïs Saïed notant que celui-ci a été influencé par son entourage qui veut lui faire porter un rôle qui n'est pas le sien. Invité de la Matinale de Hamza Belloumi, mercredi 17 février 2021 sur Shems FM, il a indiqué que certaines parties à Carthage et au Parlement étaient en train de pousser le chef de l'Etat dans un conflit avec les institutions de l'Etat. Selon Abdelkarim Harouni, la situation actuelle est l'œuvre de gens qui ont perdu les grandes batailles et veulent pousser vers des petits barouds pour perturber la Tunisie. Le politicien a noté, dans ce sens, qu'il faudrait mettre en garde le président de la République contre ceux qui souhaitent le détourner de son rôle. « Kaïs Saïed n'est plus le même (…) Nous nous attendons à ce que le chef de l'Etat soit le président de tous, à ce qu'il engage le dialogue avec le gouvernement et le Parlement, à ce qu'il facilite la mise en place de la cour constitutionnelle et prenne l'initiative de nommer ses candidats », a-t-il avancé. A lire également Mekki : Mechichi est l'exécutant de Ghannouchi !
« Il doit clarifier ses positions. Son discours est flou et alarmant, ce qui peut affecter négativement (l'image du pays) à l'international. Son rôle n'est pas de donner des conférences mais de communiquer ses idées et engager le dialogue », a-t-il ajouté Revenant sur le remaniement ministériel, Adelkarim Harouni a affirmé que le Parlement avait approuvé ce changement au sein de l'équipe gouvernementale par respect envers le président de la République et afin de pousser vers l'assainissement des relations entre le chef de l'Etat et la présidence du Parlement. A lire également Rached Ghannouchi : Hichem Mechichi a agi conformément à la Constitution
Interpellé sur une éventuelle démission du gouvernement pour mettre fin à ce blocage, le dirigeant nahdhaoui a signalé que cela ne pouvait être la solution rappelant que Carthage est responsable de la situation actuelle. « Il faut que le remaniement passe et que le dialogue soit engagé entre les trois présidences pour ensuite passer au dialogue socio-économique proposé par la Centrale syndicale », a-t-il noté. Abdelkarim Harouni a réitéré la nécessité de consolider l'équipe gouvernementale actuelle pour aller vers un gouvernement politique. « La démission du gouvernement n'est pas la solution. Il faut le développer et en faire un gouvernement politique basé sur les partis et présidé par Hichem Mechichi en qui nous avons confiance », a-t-il avancé.
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