Le porte-parole de Qalb Tounes, Sadok Jabnoun, est revenu, dans la soirée de lundi 1er mars 2021, sur le scandale des vaccins offerts par les Emirats arabes unis à la présidence de la République tunisienne. Commentant l'affaire, le politicien a avancé que ceci lui rappelait le scandale politique le plus retentissant de l'histoire des Etats-Unis, le Watergate. Cette affaire d'espionnage politique camouflé en cambriolage dans les locaux du parti Démocrate en plein campagne électorale de 1972 a poussé, deux ans plus tard, le président américain Richard Nixon – alors réélu pour un second mandat – à démissionner. Les détails de l'affaire ont, rappelons-le, été révélé au public après de minutieuses investigations menées par deux journalistes du Washington Post, Bob Woodward et Carl Bernstein. Il convient de noter que le scandale des vaccins a été évoqué par plusieurs députés et médias entre dimanche et lundi. La présidence de la République tunisienne n'a, elle, communiqué sur ce don émirati de vaccins qu'après que les médias se sont emparés de l'affaire. Carthage a expliqué, dans un bref communiqué publié dans la matinée de lundi, qu'aucun membre du palais présidentiel n'avait été vacciné et que les 500 doses réceptionnées avaient été transmis à la direction générale de la santé militaire. Plus tard dans la journée de lundi, le président de la République s'est prononcé sur l'affaire lors d'une rencontre avec le président du Conseil supérieur de la magistrature soutenant que cette histoire calomnieuse n'était qu'une stratégie de diversion pour détourner les regards des dossiers importants. La présidence du gouvernement a, elle, ordonné l'ouverture d'une enquête pour déceler cette affaire.