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Donald Trump n'aurait-il pas du sang arabe dans ses veines?
Publié dans Leaders le 19 - 11 - 2020

Par Adel Zouaoui - A l'annonce de la victoire de Joe Biden, lors de la dernière élection présidentielle américaine, le commentateur de CNN Kapel Jones ne pouvait pas retenir ses larmes. Ces dernières en disaient long sur le calvaire qu'avait fait subir Donald Trump à l'Amérique pendant ses quatre années de pouvoir. Ces larmes exprimeraient aussi, vraisemblablement, le ras-le-bol de la majorité des américains, et fort probablement du monde entier. Un grand ouf de soulagement planétaire.
Force est de souligner que si le 45eme président américain n'avait pas un faciès franchement occidental on l'aurait certainement pris pour un potentat oriental bien de chez nous, tellement ses agissements et son comportement nous rappellent les extravagances et les turpitudes de ceux qui nous ont gouvernés et nous gouvernent encore. Il avait en lui un peu de Kadhafi, un peu de Saddam Hussein, de Ben Ali, de Hafedh Al Assad, de Omar Al Bachir ou de Mohamed Salman, pour ne citer que ceux-là. Je parle de Trump au passé parce que je considère qu'il fait désormais partie de la poubelle de l'histoire.
Si la première nation du monde, celle d'Hollywood, du Silicon Valley, de Havard University, a eu un avant-goût, très furtif, de ce que pourrait être l'arbitraire, que dirions-nous, nous autres populations arabes, qui avons eu sur le dos, des siècles durant, des autocrates de tout acabit, dont le seul objectif est de s'accrocher au pouvoir comme des arapèdes à leurs rochers. Pour satisfaire leur insatiable avidité pour le pouvoir, ils n'hésitent pas un instant à mettre en péril la stabilité aussi bien de leur pays que de leurs peuples. Souvenez-vous des 8000 enfants kurdes d'Halabja en Irak qui ont été rasés au gaz en 1988, ou des 35 000 habitants de la ville de Hama, en Syrie, massacrés sous les bombes en 1982. Encore aujourd'hui la désolation continue. Bien pire encore. C'est toute la Syrie qui est mise à feu et à sang pourvu que Bachar ne cède à aucune once de son pouvoir, lequel lui a été transmis en héritage par son père. Le Yémen se décompose. La Libye se putréfie. Nos Shahrayars des temps modernes ont la vie longue. Leur pouvoir s'étend sur trente ou quarante ans et même au-delà. Et même quand ils sont absents pour cause de maladie, ils demeurent paradoxalement omniprésents. L'exemple le plus édifiant est celui du Président algérien Abdel Aziz Bouteflika. En son absence, c'est à son portrait que des hauts dignitaires de l'Etat s'adressaient religieusement pour lui rendre hommages et soutiens. Trop c'est trop. Ça dépasse l'entendement. Même la faucheuse n'y peut rien. Une fois un dictateur disparu, c'est le fils, le frère, le cousin ou l'ami proche qui héritent du pouvoir. Une sempiternelle continuation.
La comparaison entre Donald Trump et ceux qui président à notre destin n'est pas fortuite. Bizarrement, le dernier Président américain nous rappelle, à bien des égards, de par ses agissements, beaucoup de nos Présidents, Rois et Roitelets arabes. Il a beaucoup de leur délire, de leur paranoïa, de leur mégalomanie, de leur narcissisme et autosuffisance. A l'instar de ses derniers, Donald se voyait comme un demi-dieu, si ce n'est le Dieu lui-même. Tout, tout, il croyait pouvoir tout se permettre. Sa cour susurrant qu'il n'a jamais tort conjugué à son déficit des valeurs morales ont fait de lui une brute sans filtre. Sa moue hautaine, sa chevelure ébouriffée d'un blond jaunâtre et ses cravates trop longues, qui volent bien en dessous de la ceinture, ne nous rappellent-elles pas un potentat bouffon, un brin clownesque, qui, avec son accoutrement fantaisiste, se prenait pour le roi des rois d'Afrique ? A telle enseigne qu'on se demande parfois si Donald n'aurait pas eu un aïeul ou un arrière-arrière -grand-père originaire de Mossoul, du Caire, de Médine, de Tunis ou de Rabat.
Si les Etats Unis n'étaient pas un pays de pouvoir et de contrepouvoir et considérés comme étant le chantre de la démocratie dans le monde, Donald aurait certainement commandité l'assassinat, à la tronçonneuse, d'un journaliste de la CNN dans une des ambassades américaines à l'étranger.
Donald Trump, une parenthèse dans toute l'histoire des Etats Unis, a multiplié les bourdes tout au long de ses quatre longues années passées au pouvoir.
Tricheur. Il se serait servi d'une probable ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 pour l'aider à battre Hillary Clinton.
Fraudeur. Il parait qu'il n'aurait pas payé d'impôts fédéraux pendant une dizaine d'années.
Immoral. Il a versé, en 2016, 130 000 dollars en échange du silence de Stormy Daniels, une star de Porno, pour taire une liaison qu'il avait entretenue avec elle.
Misogyne. En 2005, le magnat de l'immobilier se piquait de pouvoir faire ce qu'il voulait avec les femmes, dans une conversation enregistrée à son insu, truffée d'obscénités. Aussi, n'avait-il pas snobé Nancy Pelosi, Présidente du Congrès américain, en évitant de lui serrer la main. Pire encore, il n'hésitait pas à qualifier son ancienne concurrente à la présidentielle Hillary Clinton de crapule.
Raciste. Donald Trump aimait se moquer régulièrement d'Elizabeth Warren, sénatrice de Massachusetts, qu'il surnommait Pocahontas, faisant ainsi référence à ses origines amérindiennes. Il est aussi connu pour n'avoir pas porté dans son cœur ni les juifs, ni les musulmans, ni les noirs. Les images d'un Donald Trump, en délire, jetant des rouleaux de papier et essuie-tout aux sinistrés de l'ouragan Maria, dans l'Etat de Porto Rico, ne se feront pas oublier de sitôt. N'a-t-il pas fait valider un décret par la cour suprême qui interdisait l'entrée sur le territoire américain, de façon permanente, aux ressortissants de six pays majoritairement musulmans.
Brute. Il n'a pas hésité une seconde à séparer 2 000 enfants de leurs parents, lesquels ont été arrêtés pour avoir franchi illégalement la frontière américaine. Des images horripilantes qui nous rappellent une autre page noire de notre histoire contemporaine.
Ignorant. Il a suggéré d'injecter de la javel pour se protéger du corona virus
Mauvais perdant. Il refuse d'admettre la victoire de Joe Biden, et de se plier aux règles du jeu de la démocratie américaine.
Si l'Amérique n'était pas dépositaire d'une démocratie vielle de deux cents ans qui s'érige en garde-fou contre toutes abjections et turpitudes, Donald aurait, depuis son accession à la magistrature suprême, appuyé sur le bouton atomique, mettant ainsi le monde sens dessus-dessous. Autre atout de taille qui immuniserait l'Amérique contre toutes sortes d'égarement c'est celui de ses gardiens du temple démocratique parmi les intellectuels, les écrivains, les philosophes, les scientifiques, les Nobels, les artistes, etc. Nous parlons ici des Etats Unis d'Amérique où la justice s'escrime à être plus ou moins juste.
C'est le pays où deux journalistes d'investigation en l'occurrence Bob Woodward et Carl Bernstein sont arrivés à avoir raison de Richard Nixon, 37éme Président des Etats Unis, en le destituant dans ce qui est connu sous le nom de l'affaire Watergate. C'est aussi le pays où une quelconque femme de ménage a eu raison de l'omnipotent Président du FMI de l'époque, pour avoir tenté de la violer. Hélas, en terres arabes, des forfaits beaucoup plus graves commis par des hauts dignitaires sont mis sous le boisseau. Quant à La pénitence, elle ne s'applique qu'au petit peuple. Les seigneurs, eux, sont au-dessus de toute les lois.
In fine, comparer Donald Trump avec nos autocrates arabes ne serait pas aussi judicieux qu'on le pense. Et pour cause, eux et nous appartenant à deux univers diamétralement opposés. Chez nous, un simple préposé dans n'importe quel administration public fait la pluie et le beau temps. Que dire alors des directeurs généraux, des préfets, des maires, des gouverneurs ou des simples petits Omdas. Ceux-là mêmes sont incritiquables, impunis puisque au-dessus de toutes les lois sur terre. Ils ne voient et n'entendent que ce qu'ils veulent. L'orgueil a vicié leur jugement et emprisonné leurs pensées.
Et surtout n'évoquez pas cette foire d'empoignes qu'on se plait à appeler transition démocratique tunisienne, et qui n'est au fait qu'une singerie de la démocratie occidentale. Une pétaudière à nul autre pareille que même la dictature la plus noire, en comparaison, semblerait de loin plus salutaire.


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