Le président de la commission d'enquête sur le décès des nouveau-nés, le professeur chef de service de réanimation néonatale à l'Hôpital militaire, Mohamed Douagi, a exprimé son soulagement suite à la fin de l'enquête dans le dossier des nouveau-nés décèdès suite au drame survenu au Centre de maternité et de néonatalogie de Tunis et qui a fait plus d'une dizaine de victimes. Après deux ans d'enquête, le juge d'instruction du Tribunal de première instance de Tunis avait récemment inculpé trois suspects de meurtre involontaire, qui sont la directrice du centre, le directeur de la maintenance et le chef de service de la pharmacie.
Au micro de Chaker Bechikh dans l'émission El Prime sur Diwan FM, le président de la commission d'enquête sur le décès des nouveau-nés a affirmé : « Enfin un avancement après deux ans d'attente », en notant que les résultats de la commission d'enquête ne sont pas très différents de ceux du juge d'instruction du Tribunal de première instance de Tunis. « La commission avait soumis quatorze dossiers médicaux, le juge d'instruction a retenu seize, et il n'y a pas de grandes différences dans les deux enquêtes ». M. Douagi a craint qu'une part importante de la responsabilité soit imputée au pharmacien, or selon lui : « Ce dernier ne peut pas endosser seul toute la responsabilité, car je pense qu'il y a un problème de gouvernance et que d'autres parties non impliquées dans le dossier sont responsables ».
Réagissant à une interrogation de l'animateur, il a nié catégoriquement toute intervention politique ou ingérence de quelque parti que ce soit dans le dossier, en affirmant que les commissions d'enquête ont travaillé en toute indépendance et que lors de sa présidence il était parmi les plus virulents critiques du chef du gouvernement de l'époque Youssef Chahed.
Pour rappeler les faits, plus d'une dizaine de nouveau-nés sont décédés en mars 2019 à cause d'une infection nosocomiale due au produit d'alimentation parentéral. Le drame a soulevé l'ire de l'ensemble de la Tunisie. Abderraouf Chrif, ministre de la Santé de l'époque, avait présenté sa démission en outre le ministère a opéré plusieurs limogeages.