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Le scandale du centre de maternité et de néonatalogie de Tunis
Publié dans Business News le 10 - 03 - 2019

11 nouveau-nés sont morts au centre de maternité et de néonatalogie de Tunis, en l'espace de 48 heures entre le 7 et le 8 mars 2019 à cause à priori d'une infection nosocomiale. Une véritable tragédie qui a mis le pays en émoi et a été aussitôt suivie de la démission du ministre de la Santé Abderraouf Cherif.

C'est Sonia Ben Cheikh, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui dirigera le ministère de la Santé par intérim, annonce la présidence du gouvernement aujourd'hui, à la suite de la démission de Abderraouf Cherif. La démission du ministre, qui fait suite au scandale du centre de maternité et de néonatalogie, a été acceptée par Youssef Chahed hier soir. Le chef du gouvernement avait annoncé hier qu'une enquête administrative a été ouverte et que les investigations se poursuivront. Il a aussi affirmé qu'il tiendra pour responsables toutes les parties dont l'implication dans cette affaire sera prouvée.

Le décès des 11 nouveau-nés du centre de maternité de Tunis a été causé par un choc septique engendré par l'administration d'un sérum contaminé, a affirmé la société tunisienne de pédiatrie (STP) dans un communiqué rendu public hier. Selon les données préliminaires de l'enquête, ces nouveau-nés ont été victimes « d'une infection nosocomiale sévère dont le point de départ est un produit d'alimentation parentérale ».
Une énorme bavure médicale qui a suscité l'indignation générale. Citoyens et personnalités politiques ont pris d'assaut les réseaux sociaux pour exprimer leur indignation.
« On ne peut savoir à quel niveau de la chaîne de préparation du produit d'alimentation parentérale, il y a eu défaillance. Ce sont l'enquête et les analyses qui le détermineront. Cela dit, ce genre d'infection est foudroyant d'autant plus lorsqu'il s'agit de bébés prématurés et gravement malades. Une fois atteint, on perd le bébé dans les trois heures qui suivent quels que soient les moyens déployés par la suite », a expliqué le professeur chef de service de réanimation néonatale, à l'Hôpital militaire, Mohamed Douagi aujourd'hui. Pr Douagi ajoute que ce drame était prévisible et qu'il a déjà tiré la sonnette d'alarme il y a déjà neuf mois.

Si le chef du gouvernement a présenté ses condoléances aux familles des victimes, rien n'a été fait pour l'instant pour apaiser leur colère. Pour ne rien arranger, les nouveau-nés ont même été récupérés par les familles dans des boites en carton. « Une pratique courante » selon Nabiha Borsali Falfoul. La directrice générale de la santé au sein du ministère, a en effet indiqué qu'il n'est pas inhabituel que les cadavres des bébés soient remis aux parents dans des cartons disponibles à l'établissement de santé. Elle a également relevé que cette pratique n'est pas propre uniquement au centre de maternité et de néonatalogie de Tunis.
Aussi, le comité de défense des familles des victimes du centre de maternité et de néonatalogie de Tunis, a accusé l'Etat de « laxisme » affirmant qu'il « se moque des sentiments des familles des défunts » étant donné que la direction de l'hôpital et le ministère de la Santé ont refusé de fournir la liste des nourrissons décédés au comité de défense.

Si des rumeurs ont circulé quant à de nouveaux cas de contamination dans d'autres hôpitaux du pays, rien n'a été confirmé à l'heure actuelle et le bilan des victimes reste le même. « Il n'y a pas d'autre bilan. Seuls 11 nourrissons sont décédés et les corps ont été rendus aux familles. Certains parlent de 80 et même de 90 bébés dans un état critique, alors que la capacité d'accueil du service n'excède pas les 37 et 45 dans les cas extrêmes », a assuré Sonia Ben Cheikh dans une déclaration à Business News aujourd'hui. Le centre annonce par ailleurs, en coordination avec le personnel médical et paramédical, que les mesures nécessaires, notamment préventives et curatives, ont été prises pour éviter de nouveaux décès et réconforter les familles des victimes, le tout avec le suivi de l'état de santé des autres résidents du centre.

Ce drame a relancé le débat sur la corruption qui sévit et le laisser-aller qui prévaut dans les hôpitaux publics du pays. Une situation qui date de plusieurs années et qui a été maintes fois dénoncée par les professionnels de la santé qui n'arrêtent pas d'alerter sur les conditions parfois précaires dans lesquelles ils exercent et l'urgence de prendre les mesures nécessaires.
Mais au-delà du débat autour de la situation du secteur de la santé publique, les adeptes de récupération politique en tout genre se sont empressés de sauter sur l'occasion afin de taper encore plus sur les autorités en place. Ainsi, le député Abdelaziz Kotti a évoqué le décès de 17 nourrissons affirmant que 90 seraient dans un état critique et Yassine Ayari a parlé d'un bilan de 14 morts. Année électorale oblige, la récupération politique l'emporte parfois sur les sentiments des familles endeuillées...même quand il s'agit d'un drame national.


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