Le chef du bloc parlementaire de Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed, a été l'invité de Hamza Belloumi dans la Matinale du vendredi 11 juin 2021 sur Shems FM. Il est revenu, entre autres, sur les violences policières enregistrées ces trois derniers jours dans le quartier populaire de Sidi Hassine. Soulignant une montée préoccupante de la violence à plusieurs niveaux, le député a estimé que le fait d'avoir mêlé l'institution sécuritaire aux tiraillements politiques était à l'origine de ce fléau dangereux.
Revenant sur les appels au départ du gouvernement Mechichi à la lumière des récents évènements, Mustapha Ben Ahmed a soutenu que la démission du gouvernement actuel ne résoudrait pas le problème, car l'impasse politique ne ferait que nourrir davantage la violence, le sentiment d'impunité et la volonté de se faire justice soi-même.
Interrogé sur les solutions à entreprendre afin de remédier à cette problématique, le politicien a avancé que, d'une part le chef du gouvernement devrait se présenter au Parlement pour expliquer la situation et d'autre part, il faudrait trancher définitivement dans l'affaire du ministère de l'Intérieur dont le chef par intérim n'est autre que Hichem Mechichi, surtout que certaines parties se sont engagées dans une course effrénée pour mettre la main sur ce ministère et le faire plier.
Il a, par ailleurs, indiqué que le départ du gouvernement actuel serait complexe et ne pourrait se faire que suivant deux scenarii : le premier est la démission de Hichem Mechichi et le second est le retrait de confiance.
Selon le député, le premier cas est préoccupant pour certains partis qui ne font pas confiance au président de la République de par la rupture entre Carthage et le Parlement, et le second ne pourrait être réalisable qu'en cas de consensus entre les blocs parlementaires.
Dans les deux cas de figure, il serait, selon M. Ben Ahmed, très difficile de former un nouveau gouvernement si celui de Mechichi venait à chuter.