Le chef du bloc parlementaire Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed a publié un statut, ce dimanche 14 février 2021, estimant qu'il est urgent de mettre fin à la crise qui bloque tout le pays, puisque « réellement aucune partie ne peut imposer sa vision de la meilleure solution ». Mustapha Ben Ahmed explique qu'il n'y a, actuellement, aucune instance judiciaire ou constitutionnelle habilitée à trancher le conflit ou même émettre un avis consultatif catégorique. D'autre part, il précise qu'il n'est pas possible de dépasser le président le président de la République, dans la mesure où il est le seul habilité à signer la nomination des ministres. A lire également Après le Tribunal administratif, Mechichi consulte l'Instance de contrôle de la constitutionnalité des lois Le dirigeant Tahya Tounes poursuit en affirmant que le président de la République n'a pas, non plus, les moyens et les mécanismes juridiques lui permettant de pousser le chef du gouvernement à la démission, outre les risques que peut engendrer une telle éventualité. A lire également Hichem Mechichi : Je ne démissionnerai pas ! Par ailleurs, il considère que si le chef du gouvernement recourt à la suspension du remaniement et charge les ministres en exercice des départements vacants en attendant la formation de la Cour constitutionnelle, l'action gouvernementale sera fortement affaiblie. En contrepartie, certaines parties peuvent retirer la confiance au chef du gouvernement, et reprendre l'initiative pour former un nouveau gouvernement. A lire également En vidéo - Kaïs Saïed : Celui qui a opéré le remaniement est le responsable du blocage !
« Ainsi, nous n'avons qu'une petite issue, mais qui peut nous éviter l'explosion et laisser la porte ouverte pour traiter nos problèmes profonds dans le cadre d'un dialogue national, tout en empêchant d'impliquer « la rue » dans des conflits loin de ces préoccupations quotidiennes. Malgré le retard, il est nécessaire de prévoir une médiation proposant au chef du gouvernement de retirer les ministres controversés. Suite à quoi, le président de la République parachève les procédures de l'installation des autres ministres. Le débat constitutionnel, juridique et politique pourrait être discuté dans le cadre d'un dialogue national bien organisé », conclut Mustapha Ben Ahmed.
S.H A lire également Afek Tounes : la crise politique est due à l'échec de l'installation de la Cour Constitutionnelle Saïed Vs Mechichi La réponse du Tribunal administratif Le plan B de Hichem Mechichi