Ancien président de l'Isie et professeur de droit constitutionnel, Chafik Sarsar a déclaré sur les ondes de Shems FM, que l'article 80 est : « Une constitution dans la constitution, autorisant la limitation de certains droits dans un cadre exceptionnel ». Le 16 août 2021, Chafik Sarsar a affirmé que le péril imminent dans le cadre 80 est soumis au pouvoir d'appréciation du président de la République et ne peut être restreint que par la cour constitutionnelle après l'écoulement du délai 30 jours. Il a aussi affirmé que la transition démocratique en Tunisie a été bloquée depuis longtemps par les organismes en place et un blocage suite à l'absence de la cour n'est pas une nouveauté. Chafik Sarsar a indiqué qu'on a échoué depuis les élections de 2014 à travers la nomination d'un chef de gouvernement en dehors du parti majoritaire ce qui a amplement entravé l'harmonie réclamée.
Le professeur de droit constitutionnel a déclaré que l'article 80 peut aider à la reprise de la voie constitutionnelle à travers la rectification de anomalies existantes afin d'épargner à la Tunisie une nouvelle transition.
Chafik Sarsar a précisé qu'on gardera le cadre constitutionnel à travers la dissolution du parlement et l'application de l'article 163 de la loi électorale, et l'organisation de nouvelles élections. Chafik Sarsar a aussi indiqué qu'un réfèrendum sur le régime politique n'assurera nullement une solution adéquate puisque le citoyen ne dispose pas des connaissances fondamentales pour distinguer le choix rationnel en affirmant que les Tunisiens sont toujours emportés par l'euphorie populaire.
Chafik Sarsar a conclu que : « une résurrection de l'article 57 de la constitution de 1959 doit être exclue, par la suspension de la constitution de 2014 l'avenir du pays deviendra énigmatique » en affirmant la nécessité d'une feuille de route claire en urgence.