Le député de Tahya Tounes, Mustapha Ben Ahmed, était l'invité d'Elyes Gharbi dans l'émission Midi Show du mardi 17 août 2021 sur Mosaïque FM. Il est, entre autres, revenu sur la réunion qui a eu lieu entre des représentants de la Centrale syndicale et des personnalités politiques. Il a indiqué, dans ce sens, que les participants avaient discuté de l'atteinte à certaines libertés individuelles en référence à l'assignation à résidence de certaines personnalités sans motif légal.
Depuis le 25 juillet, le ministère de l'Intérieur a ordonné de placer en résidence surveillée l'ancien procureur de la République près le Tribunal de première instance, Béchir Akremi, l'ancien directeur général des services spéciaux au ministère de l'Intérieur, Lazhar Loungou, l'ancien ministre des Technologies de la communication et ministre du Transport, Anouar Maârouf, et l'ancien ministre de l'Environnement, Riadh Mouakher, ainsi que le député Zouhair Makhlouf.
Plusieurs autres personnalités font, elles, l'objet d'une interdiction de voyage. Jusque-là cette mesure a touché le politicien et homme d'affaires Skander Rekik, le député Anouar Ben Chahed, et plusieurs autres personnes soupçonnées d'être impliquées dans l'affaire dite d'extraction et du transport du phosphate.
Notant que plusieurs parties, notamment l'UGTT, soutiennent la levée de l'immunité, Mustapha Ben Ahmed a, cependant, affirmé que l'atteinte aux libertés individuelles était inconcevable même en ces circonstances exceptionnelles.
Il a révélé, dans ce sens, que le pouvoir exécutif – en allusion à Hichem Mechichi – avait caché aux députés que certains élus faisaient l'objet de plaintes récentes notant que la liste de demande de levée de l'immunité parlementaire parvenue au Parlement ne contenait que 19 noms faisant l'objet de plaintes antérieures à leur élection à l'Assemblée.
Il a fait savoir que trente députés étaient concernés par cette mesure.
Il convient de rappeler que l'assignation à résidence de certaines personnalités a provoqué une vague d'indignation. Le parti Ennahdha a, d'ailleurs, dénoncé l'assignation à résidence de l'un de ses dirigeants, Anouar Maarouf.
L'ancien procureur de la République, Béchir Akremi, et l'ancien ministre des Affaires locales et de l'Environnement, Riadh Mouakher ont, eux, déposé un recours contre les décisions du ministère de l'Intérieur.