Le dirigeant d'Ennahdha et ancien ministre, Mohamed Ben Salem et son gendre le dirigeant d'Irada et ancien ministre Salim Ben Hamidane sont prêts à paraître ridicules publiquement, l'essentiel est de tacler les médias de leur pays.
Ainsi, ils viennent de partager cette rumeur affirmant que les médias tunisiens sont classés 223e dans le monde sur un total de 224 pays, en terme de crédibilité. On dirait que les deux hommes n'ont jamais fréquenté les bancs d'un lycée et ne savent pas qu'il existe seulement 197 Etats dans le monde, reconnus par l'ONU. Les deux « génies » ignorent également qu'il n'existe pas un classement répertoriant les pays en fonction de la crédibilité de leur presse. Ils ignorent, enfin, que les médias ne sont que le reflet de la société dans laquelle ils évoluent.
Ce qui existe en revanche, c'est le classement des pays en fonction de leur respect à la liberté de la presse. Ce classement, établi par Reporters sans frontières, place la Tunisie au 73e rang, en recul d'une place suite aux attaques répétées de l'islamiste radical Seïf Eddine Makhlouf, grand ami du beau père Ben Salem et du gendre Ben Hamidane. Ces attaques répétées des deux islamistes contre les journalistes tunisiens sont logiques quand on sait qu'ils n'ont jamais tu l'affaire de corruption de la BFT dans laquelle Salim Ben Hamidane est impliqué et mis en examen par le juge d'instruction. Une mise en examen confirmée par le collège de juges de la chambre des mises en accusation. D'ailleurs, il n'est pas interdit de penser qu'il soit interdit de voyage à cause de ce dossier qui traîne depuis des années dans les couloirs de la justice. Il est vrai que Mohamed Ben Salem est bien intervenu pour bloquer les procédures. Il l'a même avoué sur antenne.
Malgré ses casseroles, et malgré la gifle électorale reçue en 2014, Salim Ben Hamidane continue à donner des leçons à tout le monde, aussi bien aux journalistes qu'aux hommes et femmes politiques. Ces derniers jours, c'est vers Kaïs Saïed que ses leçons sont dirigées quasi quotidiennement. Il estime que ce qui s'est passé est un coup d'Etat et il propose des solutions concrètes pour couper l'herbe sous les pieds du président de la République.