Les attaques contre le Front populaire, et particulièrement Mongi Rahoui, n'ont pas cessé depuis mardi 2 octobre, date de la conférence de presse organisée par le comité de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi. Des attaques qui viennent notamment du parti islamiste Ennahdha, accusé au premier rang par le comité, mais également par leur succursale Irada. Du côté d'Ennahdha, on oscille entre le déni et les menaces et ce sont ceux qui étaient, hier, accusés de terrorisme, qui profèrent les menaces. Abdelkarim Harouni veut ainsi faire lever l'immunité sur Mongi Rahoui, alors que Mohamed Ben Salem est devenu un voyant en déclarant que des assassinats politiques sont très probables. Du côté d'Irada, c'est le gendre de ce dernier qui est monté au créneau, comme d'habitude. Salim Ben Hamidane qualifie de criminels et de fous ceux qui accusent la troïka ou Ennahdha d'être derrière ce crime. « C'est comme si l'on accusait le gouvernement Chahed et ses alliés d'être responsables de l'assassinat des soldats martyrs de Châambi », déclare Ben Hamidane s'interrogeant si le sang de Brahmi et Belaïd est plus noble que ceux-là.
Précision, celui qui parle des soldats martyrs de Châambi n'a même pas présenté les classiques condoléances et les versets coraniques d'usage dans de pareilles circonstances. Il est toujours monté au créneau pour prendre la défense des siens (il a fait toute une ribambelle pour défendre le violeur Tarek Ramadhan et crier à une cabale politico-judiciaire européenne), mais quand il s'agit de nos martyrs, il n'a même pas dit « paix à leurs âmes » se suffisant de l'exploitation politique de leur assassinat. Quant à ses pairs, Moncef Marzouki et Imed Daïmi, ils sont occupés ailleurs et n'ont pipé mot des martyrs. Le premier est occupé à faire son auto-promo suite à ses différents déplacements à l'étranger. Quant au second, et entre deux attaques contre Mabrouk Kourchid, il s'érige contre l'Arabie Saoudite qui aurait kidnappé le journaliste saoudien Jamel Khashogji au consulat saoudien d'Istanbul.