L'ancien ministre du CPR Salim Ben Hamidane a pu rentrer aujourd'hui en France où il réside après des vacances passées à Djerba, son île natale. Poursuivi dans l'affaire de la BFT où il est mis en examen, Salim Ben Hamidane a pu traverser normalement les frontières, malgré les interdictions de voyage arbitraires imposées à plusieurs voyageurs parmi les hommes politiques et les hommes d'affaires. « Plusieurs ont espéré que je sois arrêté ou que je sois interdit de voyage, a indiqué l'ancien CPR. Par haine, ils ont même propagé que je fais l'objet d'un mandat d'amener. L'avocat radié Imed Ben Halima a même demandé à ce que je sois surveillé de près par les autorités, mais Allah a annihilé leurs projets. Je peux voyager normalement, alors que le député gelé Mabrouk Korchid et Haykel Mekki qui ont propagé la rumeur de mon évasion du pays sont interdits de quitter le territoire (…) Allah est grand ».
Comment Salim Ben Hamidane a pu quitter les frontières, alors que le président de la République a déclaré plus d'une fois qu'il allait poursuivre tous les corrompus et ceux dont les procès trainent dans les tiroirs de la justice ? Faute de communication de la part de la police des frontières et de la présidence de la République, personne ne peut répondre, tout est dans l'arbitraire.
Cela fait des années que le juge d'instruction a achevé le dossier de la BFT, mais le procès se fait encore attendre. Le suspect a interjeté appel auprès de la chambre des mises en accusation, mais il a été débouté dans son recours et sa mise en examen a été maintenue. Malgré cela, il continue à circuler librement, alors que de hauts cadres de l'Etat et de la lutte contre la corruption se trouvent assignés à résidence et interdits de voyage, sans même connaitre les raisons de ces poursuites arbitraires.