Une vague de démissions vient de frapper le mouvement islamiste Ennahdha. Au total 113 membres du parti – dont des députés et des dirigeants – ont claqué la porte samedi 25 septembre 2021 en signe de protestation contre la centralisation des décisions au sein du cercle proche de Rached Ghannouchi et le rejet de toute forme de réforme. Samir Dilou, Abdellatif Mekki, et Jamila Ksiksi ont été les premiers à confirmer et réagir à cette nouvelle.
Dans une intervention sur Jawhara FM, Samir Dilou a détaillé les raisons qui ont poussé les démissionnaires à prendre telle décision soulignant que d'autres démissions suivront. Le politicien n'a pas écarté l'éventuelle formation d'un nouveau parti notant, toutefois, que cela ne se ferait pas de sitôt.
Abdellatif Mekki a, lui, publié un statut sur sa page Facebook exprimant sa profonde douleur. « (…) Je n'avais plus le choix, surtout après toutes ces longues tentatives durant les derniers mois (…) », a-t-il indiqué.
Jamila Ksiksi a fait de même. Sur son profil Facebook, elle a écrit : « (…) Mon parcours avec Ennahdha est arrivé à terme (…) Mes excuses aux militants d'Ennahdha. Les années que nous avons passé à pousser vers un meilleur leadership du mouvement n'ont pas abouti malheureusement. Faire face au coup d'Etat est, désormais, le plus sacré des devoirs ».