Le député Yadh Elloumi a considéré que la tenue Sommet de la francophonie en Tunisie, en temps de mesures exceptionnelles, lui rappelle la tenue du Congrès eucharistique durant le protectorat français. Dans une publication du 28 septembre 2021, Le député a rappelé que Bourguiba s'était opposé à la tenue du Congrès Eucharistique en raison des atteintes à l'identité tunisienne. « Ne pas se prononcer concernant ce sujet, en ces temps-là, était considéré comme un acte de trahison », a-t-il écrit.
Yadh Elloumi a critiqué l'octroi de dizaines de milliards à l'organisation de cet événement. « Le budget étouffe et le peuple se nourrit de miettes... Pareil que lors du protectorat, des sommes colossales avaient été allouées par Ahmed Bey II pour financer le Congrès eucharistique malgré les dettes et la faillite de la Tunisie durant cette période », a-t-il poursuivi. Par la suite, le député a insinué que ceci expliquerait les raisons de l'absence de réaction de la part de la France quant aux mesures exceptionnelles annoncées par le président de la République.
« La volonté de la France de tenir le Sommet de la francophonie en Tunisie explique-t-elle son silence vis-à-vis de la gravité des actes de Kaïs Saïed et des atteintes au processus démocratique en Tunisie ? La France est-elle consciente des conséquences de ces actes sur l'amitié et la collaboration entre les deux peuples ? », a-t-il ajouté.
Par la suite, le député a mis en garde les Français contre la réaction des générations futures suite à leur appui à la dictature et au coup d'Etat. « Il s'agit d'un acte hostile envers le peuple tunisien. Ceci demeurera comme un point noir dans l'histoire des deux peuples », a-t-il insisté « Nous pouvons tisser un lien civilisé plus respectueux envers un peuple aspirant au progrès, à la justice et à la démocratie. Ce lien représente la seule voie vers le développement et la stabilité dans notre pays et sur la rive sud de la Méditerranée », a écrit Yadh Elloumi.