Le secrétaire général adjoint de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), Mohamed Ali Boughdiri, a affirmé lundi 18 octobre 2021 qu'il ne faut pas avoir peur d'un retour de la dictature et que contrairement à ce qu'on pense, la centrale syndicale communique avec le palais. Au micro de Sameh Meftah dans l'émission Sbeh El Ward sur Jawhara FM, M. Boughdiri a assuré : « Nous ne sommes pas en rupture avec le pouvoir (et le palais, ndlr). Au contraire, il y a une communication mais sans rencontres. Les rencontres démarreront très prochainement, suite à la constitution du gouvernement ». En réponse à une question sur le dialogue qu'a annoncé le chef de l'Etat avec les jeunes, le syndicaliste pense que la centrale syndicale est concernée par ce dialogue. « Je ne pense pas que le président ne va pas faire participer l'UGTT au dialogue, l'organisation étant une vraie force sur le terrain. Une force de bien, qui a des ramifications dans les villages et dans les endroits ruraux. C'est de l'intérêt de tout gouverneur de collaborer avec l'UGTT, car l'organisation est une vraie force », a-t-il martelé. Et d'ajouter : « L'UGTT n'a pas peur de l'instauration d'une dictature : Premièrement, la tendance du président n'est pas dictatoriale ; Deuxièmement, ce n'est pas facile d'instaurer une dictature car il faut des mécanismes et un parti politique puissant ; Troisièmement, le peuple tunisien a consenti d'importants sacrifices pour se débarrasser de la dictature grâce à quoi nous avons une forte société civile. Il n'y a pas de peur sur la Tunisie. Nous sommes optimistes ».