Le leader du mouvement Ennahdha, ancien ministre des Affaires étrangères et gendre de Rached Ghannouchi, Rafik Abdessalem, a estimé que le président de la République, Kaïs Saïed, ne dissociait pas les considérations personnelles et familiales de celles politiques. Dans une publication Facebook du 1er décembre 2021, Rafik Abdessalem a affirmé que le président était obsédé par Rached Ghannouchi. « Il n'arrive plus à contrôler ses nerfs et à maîtriser ses émotions. Il ne cesse de répéter, chaque semaine, qu'il arrivera un jour où la filiation et la parenté ne sera plus profitable. Il fait allusion à ma personne », a-t-il écrit.
L'ancien ministre a considéré que Kaïs Saïed usé de sa parenté avec Rached Ghannouchi afin de lui porter atteinte. Il a estimé que le président de la République avait perdu la raison. « Afin de défendre et pour justifier son coup d'Etat, il ne trouve plus d'arguments autres que les insultes et les incitations à l'encontre de ses opposants », a-t-il ajouté.
Rafik Abdessalem a affirmé que ses prises de positions ne représentaient que ça personne. Il a expliqué qu'il avait refusé plusieurs nominations au sein du mouvement Ennahdha afin de se libérer des restrictions partisanes et résultant de sa parenté avec Rached Ghannouchi. Le leader d'Ennahdha a considéré que les déclarations du président de la République en présence de hauts responsables militaires traduisaient son obstination à impliquer l'armée dans ses conflits politiques personnels et absurdes.
Rafik Abdessalem a, aussi, considéré que le président de la République recourait à des alliés communistes ratés tels que Mongi Rahoui, afin de livrer ses batailles à sa place. Il a affirmé que ce genre de pratique n'aura aucun effet.