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Kaïs Saïed Rached Ghannouchi : la guerre par Facebook interposé
Publié dans Business News le 03 - 03 - 2021

La situation est bien tendue entre Kaïs Saïed, président de la République et Rached Ghannouchi, président du parlement et du parti islamiste Ennahdha. Rien ne présage de sa fin au vu des publications incendiaires sur les réseaux sociaux.
Il ne se passe pas un jour sans que l'on lise des dizaines de posts Facebook et de tweets attaquant les deux présidents. Les uns sont appelées les « mouches bleues » (en référence à la couleur du parti Ennahdha) et les autres les suiveurs du président. Ceci reste anecdotique et ne mérite pas que l'on s'y attarde si ce n'est que l'on trouve, parmi les « mouches bleues », le gendre de Rached Ghannouchi et ancien ministre des Affaires étrangères, sieur Rafik Abdessalem.
Quotidiennement, ou presque, ce dernier publie un post incendiaire contre le président de la République. Sachant que le mari de Soumaya Ghannouchi, figure parmi les personnes les plus proches du président d'Ennahdha, et un de ses confidents, il n'y a qu'un pas à faire pour dire que les attaques contre le président de la République viennent directement du président du parlement.
Ce que Rached Ghannouchi n'ose pas dire en public, devoir de réserve oblige, Rafik Abdessalem le fait à sa place. Il dit tout haut en public ce que le cheikh pense tout haut en privé.
Mardi 2 mars, il a qualifié le président de machiavélique et un tas d'autres adjectifs injurieux qui peuvent même tomber sous le coup de la loi.
Lundi 1er mars, il relaie son intervention sur la chaîne islamiste pirate Zitouna TV où il prétend que les chambres obscures se trouvent désormais à Carthage.
Le même jour, il lance la rumeur (rapidement relayée par les « mouches bleues ») prétendant que le président de la République avait reçu des lots de vaccins provenant d'autres pays du Golfe.
Dimanche 28 février, il affirme que l'on a un président qui n'entend pas, qui ne voit pas et qui ne comprend rien au monde de la politique.
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Samedi 27 février, il publie une série de posts relatifs à la grande mobilisation populaire pour la manifestation d'Ennahdha.
Vendredi 26 février, il diffuse une vidéo dans laquelle il appelle à la mobilisation générale pour défendre la constitution et le Parlement. Un sous-entendu au fait que le président de la République ne respecte pas la constitution puisqu'il s'est refusé d'organiser la cérémonie de prestation de serment du gouvernement Mechichi II.
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Une fois le post de Rafik Abdessalem en ligne, ce sont des centaines de « militants » qui prennent la relève pour attaquer Kaïs Saïed en usant des mêmes éléments de langage et des mêmes objectifs formulés par monsieur gendre. Naturellement, les « leaders d'opinion » islamistes sont aux premiers rangs comme Radwan Masmoudi ou Skander Rekik.

Dans le camp d'en face, celui du président de la République, on répond comme on peut. Episodiquement, Kaïs Saïed sort pour tacler Rached Ghannouchi, sans jamais le nommer. Quant à ses aficionados, ils sont tombés dans le piège de défendre leur chef quoiqu'il fasse au risque de se discréditer. Ainsi le cas après l'éclatement du scandale des vaccins. Le parti islamiste est dénigré et attaqué tous les jours, mais les fans de Kaïs Saïed agissent en ordres dispersé. Ils n'ont pas de Rafik Abdessalem pour les guider et leur donner les éléments de langage nécessaires pour attaquer Ghannouchi. De fait, ils paraissent désordonnés, sans culture politique profonde, sans fil conducteur et sans objectif précis. Ils attaquent pour attaquer sans se soucier de l'impact et de l'effet. Ils rappellent que leur chef est élu par 2,7 millions de personnes et que Rafik Abdessalem n'a même pas réussi des élections à l'intérieur même de son parti. Ils répètent, bêtement, le slogan « Ghannouchi assassin » et « Ghannouchi terroriste ».
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Jusqu'il n'y a pas très longtemps, le frère du président Naoufel Saïed a essayé de jouer ce rôle pour téléguider les fans du président, mais il semblerait qu'il a été invité à se calmer.

Ces attaques de part et d'autres paraissent amusantes pour ceux qui fréquentent les réseaux sociaux. La question demeure cependant la suivante : ces attaques sont-elles efficaces politiquement ?
Qu'a à gagner Rached Ghannouchi en attaquant frontalement et quotidiennement, par le biais de son gendre, le président de la République ? La réponse est rien. Cette ambiance nauséabonde sur les réseaux sociaux fait que l'ambiance politique en Tunisie le soit aussi. Ces infamies ne laissent aucune possibilité au dialogue serein et constructif entre les deux parties et c'est la Tunisie qui en paie le prix.
Plus que jamais, le pays a besoin d'accalmie et de mise en place d'un plan de sauvetage face aux crises politique, économique, sociale et épidémique qui le gangrènent.
Aussi bien Kaïs Saïed que Rached Ghannouchi sont incapables de voir cette évidence.

R.B.H
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