Les trois partis politiques, Attayar, Ettakatol et Al Jomhouri, ont dénoncé les atteintes répétitives aux libertés et droits reflétées par la comparution de civils devant les tribunaux militaires et l'exercice de pression sur la justice afin de persécuter les opposants politiques. Dans un communiqué commun publié à la date du 23 décembre 2021, les partis ont considéré que la condamnation de l'ancien président Moncef Marzouki représentait un dangereux précédent. Ils ont, aussi, estimé que cette condamnation résultait de directives exprimées par le président de la République. Attayar, Ettakatol et Al Jomhouri ont, également, exprimé leur soutien à la militante Myriam Bribri qui avait été condamnée à quatre mois de prison et ont jugé que la sentence prononcée était choquante. Les partis se sont opposés à la décision de la cheffe du gouvernement, Najla Bouden, portant sur les règles de la communication gouvernementale. Le communiqué a affirmé que celle-ci portait atteinte à la liberté des médias et au droit d'accès à l'information. « Cette décision porte atteinte aux acquis des médias et de la liberté », poursuit la même source.
Les trois partis ont manifesté leur inquiétude quant à la monopolisation de la prise de décision, l'absence de vision en matière économique et la non-promulgation de la loi de finances relative à l'année 2022 malgré le dépassement des délais énoncés par la Constitution. Le communiqué a, aussi, déploré l'absence de dialogue et d'information à ce sujet. Attayar, Ettakatol et Al Jomhouri ont dénoncé le discours agressif du président du pouvoir en place conduisant à une division chez les Tunisiens et portant atteinte à l'opposition. Enfin, les partis ont appelé l'ensemble des forces démocrates et civiles à unifier les efforts dans la préservation de la démocratie et de l'Etat.