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Une augmentation peut en cacher une autre
Publié dans Business News le 01 - 03 - 2022

On ne déroge pas à la règle. Les augmentations, les plus importantes d'entre elles, celles qui vous touchent dans votre petit budget quotidien, sont toujours annoncées dans la noirceur de la nuit. Hier, minuit, alors que vous dormiez peut-être du sommeil du juste ou regardiez les infos en interrompu sur le conflit ukraino-russe, les ministères de l'Industrie et de l'Energie ont prévu d'autres plans pour vous. Ceux d'une nouvelle hausse des prix de l'essence. La deuxième en l'espace d'un mois.
L'info circulait déjà depuis des jours, les médias l'avaient annoncée hier matin. Mais il fallait attendre 22h pour rendre officielle une augmentation qui est devenue effective à minuit.

Et pourtant, il y a quelques semaines, les autorités avaient annoncé qu'aucune hausse des prix des carburants n'était prévue. Rétropédalage peu de temps plus tard avec une première augmentation en février, suivie d'une deuxième en mars. Derrière ces augmentations à la chaîne, une mauvaise évaluation du prix du pétrole, estimé dans la loi de finances 2022 à 75Dt le baril. Il avoisine aujourd'hui les 100 Dt et nous ne sommes qu'au premier jour du troisième mois de l'année. La précision des prévisions est à son paroxysme.

Ces derniers mois, les citoyens ont été témoins d'augmentations des prix des transports publics, du sucre, de l'eau courante (une augmentation faramineuse), des fournitures scolaires, de plusieurs produits alimentaires, du fer, des carburants... Une augmentation des prix de l'électricité est d'ailleurs prévue pour une date proche qu'on ne connait pas encore. Celle du blé et des céréales n'est d'ailleurs pas à exclure compte tenu du contexte mondial, en plus de plusieurs pénuries observées un peu partout, au gré des jours, des grèves et des problèmes d'approvisionnement.

Le fait est que les slogans politiques ne peuvent rien face à l'inflation et à la crise économique. Le gouvernement reste muet et ne communique pas avec les citoyens pour leur expliquer les éventuelles stratégies qu'il met en place pour faire face aux aléas d'une période instable.
Seul le chef de l'Etat - régnant en souverain absolu – s'adresse au peuple plusieurs fois par semaine pour lui expliquer qu'il veille à son confort et qu'il travaille pour satisfaire ses revendications. Il crie, à qui veut l'entendre, que si ses mesures sont si critiquées, c'est que ses détracteurs sont dotés des plus viles intentions et qu'ils tentent de le saboter dans l'unique but de servir de sombres agendas et lobbies.
Mais le sucre, la farine, le lait, les œufs et l'essence n'en ont que faire des slogans politiques et des supposés agendas. On promet au citoyen la récupération des avoirs spoliés, la transformation des dettes en investissements, de nombreux projets alléchants et un avenir radieux. Que nenni. Ce sont des augmentations à la chaîne qu'il vit au gré des jours. Ajouter à cela les grèves qui se succèdent, les caisses sociales, les tribunaux, les hôpitaux, les agents municipaux…

Face à cette situation intenable pour le petit citoyen, celui qui est responsable de tout préfère faire l'autruche. Kaïs Saïed continue à défendre ses mesures en les présentant comme un tournant et expliquant, à chacune de ses apparitions, qu'il n'est pas en train de faire du neuf avec du vieux mais qu'il « corrige la trajectoire », « rompt avec les anciennes pratiques », « fait table rase du passé »… Oui, mais encore ? Sept mois après, on se perd encore dans les justifications sans rien de concret pour les justifier. Moins de discours et plus de stratégies. Moins de justification et plus d'action. Que les résultats rassurent au lieu des discours, qui se suivent et se répètent. Surtout que les discours sont certes grandiloquents mais les pratiques, elles, restent les mêmes.

Les répercussions immédiates sont très inconfortables pour le petit citoyen. Elles touchent son niveau de vie quotidien. Elles seront encore plus désastreuses sur le long terme puisqu'elles pulvériseront tout ce qui subsiste de cette confiance que les citoyens ont envers leurs dirigeants. Au-delà des querelles politiques, des plans utopiques, de la gouvernance par les bases, de Ommek Sannefa [ndlr surnom affectueux donné aux agences de notation], des agendas ourdis dans l'ombre et des leçons de morale, où allons-nous et qu'ont-ils prévu pour y faire face ?

Jamais la fracture entre citoyens et gouvernants n'aura été aussi grande et le plus drôle (du tout) est qu'elle est creusée par ceux-là même qui disent faire de la volonté du peuple toute leur raison d'être…


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