Le secrétaire général du parti Attayar, Ghazi Chaouachi a considéré que la dissolution de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) par le président de la République, Kaïs Saïed, était un pas de plus vers l'inconnu et le flou. Intervenant le 31 mars 2022 durant l'émission « Midi Show » animée par Elyes Gharbi sur les ondes de la radio Mosaïque Fm, Ghazi Chaouachi a estimé que la poursuite des députés ayant participé à la plénière de l'ARP du 30 mars 2022 malgré le gel des activités parlementaires résultait de l'inquiétude du président quant au futur de son projet politique personnel. « La décision de l'ARP d'annuler l'état d'exception bloquait la mise en place de son projet par la force, l'imposition d'une nouvelle constitution résultant d'une consultation malgré son échec et l'élaboration d'une loi électorale sur-mesure à travers un décret », a-t-il ajouté.
Ghazi Chaouachi a estimé qu'il n'y aura pas d'élections législatives anticipées ni dans 90 jours ni à la date du 17 décembre. L'instabilité de la situation et l'absence d'une approche participative inclusive ne permettent pas cela. Il a, également, considéré que le président de la République refusait de dialoguer avec les acteurs politiques et que le dialogue national ne les incluait pas. « Nous courrons à la répression ! Il a une mainmise sur les forces armées et sur la magistrature. Il avait une liste de noms devant être arrêtés. Néanmoins, nos forces n'ont pas accepté cela ! Il y a encore des sages au sein des institutions de l'Etat ! Aujourd'hui, des députés se sont retrouvés devant le pôle de lutte contre le terrorisme pour avoir participé à une plénière et exercé leur droit constitutionnel et promulgué une loi n'ayant aucune valeur », a-t-il déclaré. Le secrétaire général d'Attayar a critiqué une réaction violente et impulsive du président de la République. Il a considéré que la réponse du président à la plénière était exagérée et marquait l'entame d'une phase de déraillement.