L'arrestation de la journaliste Chahrazed Akacha, aujourd'hui jeudi 14 avril 2022, a suscité une vive colère. Plusieurs personnalités ont dénoncé l'émission d'un mandat de dépôt sur la base d'un « simple statut Facebook ». Le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT a publié un communiqué ce soir dans lequel il a appelé à la libération de la journaliste, alertant contre « le danger d'une justice qui incrime au lieu de protéger les droits et les libertés ». « A l'approche de la fête internationale de liberté de la presse, le 3 mai, les indicateurs quant à la détérioration de la liberté de la presse et d'expression se multiplient en Tunisie », dénonce le Syndicat. Il ajoute : « cette arrestation vient sur fond de pressions exercées sur les journalistes et l'utilisation de textes de loi non adaptés à la nature de leur travail dont le code des télécommunications ou le code pénal, au lieu du décret-loi 115 relatif à la liberté de la presse ».
Le journaliste Mohamed Yousfi a comparé Taoufik Charfeddine à Abdallah Kallel affirmant que « tout celui qui critique le pouvoir Kaïsien est un projet de prisonnier », exprimant son soutien avec sa consœur.
Le journaliste Zied El Héni a écrit que cette arrestation est « une nouvelle violation de la loi et un nouveau coup contre la liberté d'expression ».
L'avocat et député Samir Dilou a écrit que cette arrestation est une tentative de « lui faire peur et de faire peur aux autres ». Il a accompagné sa publication du hashtag : « en flagrant délit de publication ».
L'avocate et activiste des droits de l'Homme Saida Garrach a, elle, écrit que « le recours répété aux arrestations constitue un recul sur un acquis post-révolutionnaire essentiel qui est la liberté d'expression et de presse ».