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Néjib Chebbi et les 40 voyous
Publié dans Business News le 11 - 05 - 2022

Leader charismatique de l'opposition laïque, démocratique et républicaine sous les régimes de Bourguiba et de Ben Ali, Ahmed Néjib Chebbi figure parmi les rares opposants tunisiens à militer pour des causes et des valeurs et non pour obtenir des subventions de l'étranger ou un poste offert par le Prince en contrepartie du silence.
Seuls les ingrats et les incultes lui nient son militantisme pendant des décennies. Seuls les idiots disent qu'il milite pour arriver au pouvoir.
De ces ingrats, incultes et idiots, la Tunisie pullule hélas. On les observe ces derniers temps, particulièrement, avec la naissance d'une nouvelle frange d'observateurs politiques fortement médiatisés en dépit d'un niveau de bêtise affligeant. Ces Thameur Bdida, Ahmed Chaftar, Riadh Jrad, Nizar Dax, experts en flagornerie, chantent les louanges du président de la République matin, midi et soir, et dénigrent systématiquement l'opposition en usant d'un lexique des plus bas.
Ahmed Néjib Chebbi fait partie de cette opposition dénigrée, mais curieusement, il n'y a pas que le fan club de Kaïs Saïed qui l'attaque. Ahmed Néjib Chebbi est comme cette peau douce d'un bébé constamment visée par les moustiques, plus que les autres.
En parcourant les pages Facebook et les forums de discussions des quelques médias qui en possèdent, les attaques ciblant le leader du front de salut national sont supérieures, nettement supérieures, à celles attaquant les islamistes, Abir Moussi et les radicaux d'Al Karama.
Tout est prétexte pour attaquer ce militant de la première heure ! Pourtant, force est de constater et de rappeler que le bonhomme avait souvent raison. Ses analyses sont rarement superficielles et à côté. Parfois un peu trop tôt, parfois un peu trop tard, mais il a souvent raison, c'est indéniable.

Mettons de côté l'historique, qui mérite un livre, pour nous concentrer sur les faits de ces derniers mois.
La Tunisie vit sous une dictature, depuis le 25 juillet le président de la République s'est accaparé tous les pouvoirs et a mis sous sa coupe les principales instances qui font qu'un pays soit appelé démocratie. Cela va de l'instance de lutte contre la corruption à l'instance supérieure indépendante des élections en passant par le conseil supérieur de la magistrature. Les médias se sont aplatis, notamment ceux de la Télévision nationale publique, et plusieurs magistrats sont aux ordres.
On ne compte plus les assignations à résidence abusives, les interdictions de voyage injustifiées et les détentions arbitraires de personnalités politiques. En bref, c'est une dictature en bonne et due forme qui s'est installée dans le pays et il est du devoir de tout patriote de s'y opposer.
C'est donc le plus naturellement du monde qu'Ahmed Néjib Chebbi s'est retrouvé aux premiers rangs de l'opposition.
Sauf que voilà, il y a opposition et opposition. Il y a celle qui milite sincèrement pour la démocratie et la primauté des lois et celle qui a tué cette démocratie pour faire naître le 25-Juillet.
Dans le premier lot, il y a le PDL de Abir Moussi, Attayar de Ghazi Chaouachi et Afek de Fadhel Abdelkefi.
Dans le second lot, il y a les islamistes d'Ennahdha, les islamistes radicaux d'Al Karama et les opportunistes de Qalb Tounes.
Il y a également Machrouû de Mohsen Marzouk, Al Badil de Mehdi Jomâa et Tahya Tounes de Youssef Chahed, mais ces trois-là brillent par leur honteuse absence depuis le 25 juillet.
Le fait est que les partis du premier lot ont bataillé dur face aux partis du second lot durant la période 2019-2021.
Ils étaient les seuls à s'opposer aux innombrables violations de la loi commises par les islamistes. Ils étaient les seuls à contrer, à corps défendant, les passages en force des islamistes et des opportunistes.

Curieusement, et en dépit de son parcours militant, Ahmed Néjib Chebbi a choisi de s'allier avec les partis du deuxième lot. Il fait un remake de 2005 avec le mouvement du 18-Octobre, alors que la situation actuelle n'a rien à voir avec celle de 2005.
Ce que Ahmed Néjib Chebbi feint de ne pas voir, c'est qu'il n'a aucun point commun avec ces partis que sont Ennahdha, Qalb Tounes et Al Karama. Ces partis n'ont aucun sens de la démocratie et des lois.
Ahmed Néjib Chebbi oublie que Rached Ghannouchi s'est assis à de multiples reprises sur le règlement intérieur de l'assemblée qu'il présidait. Il oublie que ce Rached Ghannouchi est le même qui a été épinglé par l'ISIE et la cour des comptes pour ses fraudes électorales. Il oublie que ce Rached Ghannouchi est le président d'un parti aux comptes louches et dont l'objectif profond est de dissoudre la République dans un grand califat islamique régi par la chariâa. Il oublie les dizaines de protestations des députés démocrates durant cette période 2019-2021.
Rached Ghannouchi a prouvé qu'il n'est pas démocrate et qu'il ne respecte pas la démocratie. En aucun cas, Ahmed Néjib Chebbi ne devrait s'allier avec quelqu'un de pareil.
L'autre parti de l'alliance est Qalb Tounes. Mais c'est quoi Qalb Tounes in fine ? N'est-ce pas ce parti qui a réussi les élections grâce aux pâtes offertes aux nécessiteux, à la chaîne Nessma TV et à l'injustice subie par son président Nabil Karoui, emprisonné abusivement en pleine campagne électorale ? Ce même Qalb Tounes épinglé par la cour des comptes et l'ISIE pour ses fraudes électorales ? Quelle valeur commune peut-il y avoir entre Ahmed Néjib Chebbi et Qalb Tounes ?

Enfin, et c'est le pompon et la grande honte, il y a Al Karama !
Ce parti est pire que les extrêmes droites européennes et les partis néo-nazis. C'est quoi Al Karama ?
C'est un parti où l'on trouve, au moment des élections, un Mohamed Affes et Ridha Jaouadi, deux imams qui prêchaient pour l'envoi de Tunisiens faire le jihad en Syrie. Ils sont comptables, à eux seuls, de milliers de morts.
C'est un parti où l'on trouve Rached Khiari dont le sport favori est d'injurier et de diffamer toute opposition républicaine et laïque.
C'est un parti où l'on trouve Yosri Dali, ancien membre de l'appareil répressif de Ben Ali reconverti en islamiste révolutionnaire après 2011.
C'est un parti où l'on trouve Halima Hammami, grande flagorneuse à la Radio nationale avant la révolution, reconvertie en révolutionnaire après 2011.
C'est enfin un parti où l'on trouve Seïf Eddine Makhlouf, LE Seïf Makhlouf, une des personnalités les plus honnies de Tunisie.
Ce Seïfeddine Makhlouf, avec qui Ahmed Néjib Chebbi fait alliance, est ce fraudeur fiscal redevable de quelque 260 mille dinars. Il est cet avocat qui a pris 100.000 dinars à une vieille dame dont le fils est poursuivi pour meurtre au Qatar. L'argent a été dépensé en futilité et le suspect a été condamné à mort. Il est celui qui a injurié publiquement un procureur. Il est celui qui a humilié publiquement la garde présidentielle qui a refusé l'accès, au parlement, d'un Tunisien suspecté d'activités terroristes. Il est celui qui a humilié, publiquement, les agents des frontières de l'aéroport Tunis-Carthage qui n'ont fait que leur boulot d'interdire de voyage une Tunisienne suspectée de terrorisme.
Il est surtout ce député qui a agressé verbalement, des dizaines de fois, sa consœur Abir Moussi. Il l'a également agressée physiquement devant les caméras.
Il est celui qui a proposé une loi pour blanchir tous ces escrocs ayant émis des chèques sans provision.
Il est celui qui a tenté d'escroquer les Tunisiens en leur proposant une fiole contenant soi-disant, le remède anti-covid et ce après les avoir escroqués en leur faisant croire qu'il allait nationaliser le pétrole et le sel.
Il est celui qui dénigre tout le temps les instituts de sondage en remettant en question le travail de centaines de personnes.
Il est celui qui insulte tout le temps les journalistes, jusqu' à hier, qui ne sont pas de son bord.
Mais comment, Diable ! , Ahmed Néjib Chebbi peut-il s'afficher publiquement et carrément s'allier avec un pareil énergumène ?!

Oublions toute la période d'avant la révolution, oublions les accusations de terrorisme et le sang sur les mains des différents islamistes. Concentrons-nous exclusivement sur la période 2019-2021, période à cause de laquelle Kaïs Saïed s'est accaparé tous les pouvoirs.
Durant cette période, il y a ceux qui ont défendu la démocratie, les partis du premier lot, et ceux qui ont combattu la démocratie, les partis du second lot.
Pourquoi Ahmed Néjib Chebbi s'est allié avec ces derniers alors que ses membres se sont comportés en véritables voyous ?!
Militer pour la cause démocratique exige que l'on s'allie avec des démocrates, pas avec des voyous. Avec des Républicains, pas avec des fraudeurs. Avec des laïcs, pas avec des islamistes.
Ahmed Néjib Chebbi a balayé tout cela d'un revers de main en partant du principe que l'ennemi de ton ennemi est ton ami.
Ahmed Néjib Chebbi s'est allié avec Satan pour combattre le démon et le résultat est là : il ne fait que collecter des injures à travers les réseaux sociaux. Son alliance contre-nature fait qu'il soit dénigré par des moins que rien et met tout son prestigieux historique sur la balance !
Ahmed Néjib Chebbi, le militant, mérite bien plus que cela ! Il se doit de se remémorer ce proverbe arabe : « Celui qui fréquente le parfumeur est touché par son odeur et celui qui fréquente le charbonnier est touché par sa noirceur ». Et dans une autre version, « dis moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es ».


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