Le doyen Sadok Belaïd – coordinateur de la commission consultative – est revenu, lundi 6 juin 2022, sur l'élaboration de la nouvelle constitution dans le cadre de la commission consultative pour une nouvelle république créée par le président de la République, Kaïs Saïed. Invité de Wassim Ben Larbi dans l'émission Expresso sur Express FM, il a indiqué que le chef de l'Etat avait imposé des deadlines pour la présentation du texte de la nouvelle constitution lequel sera soumis au référendum le 25 juillet mais sans fixer de méthodologie de travail. Selon le doyen, le texte devrait être prêt pour le 15 juin. Il a expliqué, dans ce sens, que les personnes convoquées pour faire partie de la commission consultative se devaient de présenter sous 72 heures une vision sur le développement économique et social du pays.
Samedi dernier, lors de la réunion inaugurale du comité des affaires sociales et économiques de la commission consultative, le doyen Sadok Belaïd a, rappelons-le, exigé des invités de lui soumettre leur vision pour la Tunisie dans 40 ans et les moyens de traduire cette vision au niveau de la constitution. Cette première réunion a eu lieu à Dar Dhiafa en présence de plusieurs personnalités et organisations.
Rappelant que la commission n'est que consultative, Sadok Belaïd a indiqué qu'il présenterait au président de la République un projet de constitution que celui-ci pourrait soumettre tel quel ou modifié au référendum. « Je pense que le président de la République consulterait les partis politiques sur ce projet », a-t-il déclaré soulignant que la mission qui lui a été assignée en tant que doyen se terminerait le 15 juin, une fois le projet de la constitution livré au locataire de Carthage.
Interpellé sur le nombre d'articles que devraient contenir le projet de la constitution, Sadok Belaïd a avancé que la nouvelle constitution ferait à peu près une dizaine de pages, soit 150 articles d'une ligne et demi chacun environ. Il a assuré que le chef de l'Etat ne lui avait donné aucune consigne quant au contenu de la nouvelle constitution. « Il m'a simplement demandé de rédiger un projet de constitution qui s'aligne avec ce que je jugerais utile pour le pays sur les 50 prochaines années », a-t-il précisé.