Le comité de défense de la société « Instalingo » a tenu, aujourd'hui, mardi 6 septembre 2022, une conférence de presse, durant laquelle il a annoncé sa décision de poursuivre toutes les autorités judiciaires tunisiennes impliquées dans l'affaire « Instalingo » devant la cour pénale internationale. Dans une déclaration à Business News, un membre du comité, Amine Bouker, a affirmé que toutes les parties qui ont violé la loi et détenu les accusés sans aucune base légale seront traduits devant la cour pénale internationale. L'avocat a ajouté qu'il se rendra également auprès des organisations internationales de défense des droits de l'Homme à Paris, Bruxelles et Londres, dans le but de « traquer, retrouver et poursuivre tous ceux qui ont violé le droit des accusés à un procès équitable ». « Dans un premier temps, tous les partenaires de la Tunisie à l'étranger seront contactés pour les informer de l'avancée de ce dossier et de l'injustice qui dure depuis un, la Cour pénale internationale sera appelée dans un second temps à prendre en charge le dossier en l'absence de toute garantie d'un procès équitable du côté du Tribunal de Sousse », a-t-il poursuivi.
Le comité de défense a accusé le ministre de l'Intérieur, Taoufik Charfeddine d'être à l'origine de cette affaire et de contrôler son cours, soulignant que cette affaire « est un règlement de comptes entre dirigeants au sein du ministère de l'Intérieur ». « Lorsqu'on retrouve quatre hauts cadres, un ancien directeur général du renseignement au ministère de l'intérieur, un ancien porte-parole du ministère de l'Intérieur et un ancien directeur de la sécurité de la région de Sousse entraînés dans cette affaire, il devient clair que cette affaire vise à régler des comptes politiques entre hauts fonctionnaires du ministère de l'Intérieur », a affirmé l'avocat Amine Bouker, ajoutant enfin que le nom de Rached Ghannouchi est apparu dans l'affaire uniquement pour lui donner de l'ampleur et lui conférer un caractère politique pour la rendre médiatique.