Le président d'Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi, est revenu, vendredi 23 septembre 2022, sur la position de son parti par rapport à la participation aux législatives prévues en décembre 2022. Rappelant que son parti a voté "non" au référendum constitutionnel, il a indiqué que – par cohérence – il ne participerait pas aux prochaines législatives. Cependant, si on venait à organiser une élection présidentielle, Afek Tounes y prendrait part, a-t-il affirmé au micro d'Elyes Gharbi dans l'émission Midi Show sur Mosaïque FM. Il a assuré, toutefois, que les prochaines législatives représentaient une opportunité historique pour Afek Tounes pour rafler plusieurs sièges. « Mais nous ne sommes pas dans l'opportunisme », a-t-il poursuivi. Afek Tounes a, rappelons-le, annoncé le boycott des législatives appelant à l'organisation d'élection présidentielle anticipée conformément aux dispositions de la nouvelle constitution. Le parti considère que le chef de l'Etat en exercice a perdu de sa légitimité puisqu'il avait été élu suivant les dispositions de la constitution de 2014 annulée par la promulgation de celle adoptée par référendum le 25 juillet 2022. Le politicien a avancé que l'élection présidentielle était plus importante que les législatives de par la nature du régime instauré en vertu de la nouvelle constitution. Il a évoqué, dans ce sens, les prérogatives que le président de la République s'est accordées dans la nouvelle constitution. « Changer de régime ne peut se faire qu'à travers la présidence », a-t-il déclaré notant la nécessité de réviser la constitution de 2022 partiellement, notamment les prérogatives du président de la République. Fadhel Abdelkefi a laissé entendre, sur un ton pessimiste, qu'il n'y aurait peut-être plus d'élection présidentielle en Tunisie compte tenu des prérogatives actuelles de Kaïs Saïed et sa tendance à gérer l'Etat par décrets.