Razi Meliani, membre de la Chambre syndicale nationale des pharmaciens grossistes-répartiteurs, a affirmé, vendredi 30 septembre 2022, sur Express FM, que le taux de médicaments disponibles à la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT) ne dépasse pas les 30%. Il a précisé que les producteurs locaux ne peuvent fournir que 60% des besoins du marché et que le secteur arrive à une « impasse ». « Le contexte est difficile et nous arrivons à une impasse. Quand on commande cent médicaments à la PCT on n'en reçoit que trente. Cela touche tous les types de médicaments et les raisons sont multiples, tant au niveau mondial que local. Le coût de l'énergie a augmenté, le carburant, les prix des voitures, des pièces de rechange, le prix des consommables également, tout a augmenté d'une manière exponentielle et l'Etat nous a imposé une taxe supplémentaire pour ne rien arranger. Pour affronter cette conjoncture, il nous faudrait augmenter notre chiffre d'affaires mais nous ne pouvons pas », a ajouté Razi Meliani.
Il a rappelé, à ce propos, que la marge bénéficiaire du secteur n'a pas été révisée depuis 80 ans et qu'elle reste donc fixée à 8%. « Nous avons une responsabilité et nous avons puisé dans nos marges mais là nous sommes arrivés au bout de nos ressources. Cela fait plus de dix ans que nous demandons la révision de notre marge bénéficiaire sans succès, toutes nos sociétés travaillent à perte, je ne sais même pas comment on arrive à tenir le coup », a poursuivi M. Meliani, confiant enfin que tous les scénarios sont désormais possibles évoquant notamment une décision d'arrêt de travail.
