Le président du cercle des financiers de Tunisie, Abdelkader Boudriga a affirmé que le gouvernement tunisien avait entamé la mise en place de réformes économiques. Il a évoqué les mesures économiques d'urgence approuvées lors d'un conseil ministériel du 3 octobre 2022. Il a estimé que la Tunisie était sur la bonne voie et que l'accord conclu avec l'Union générale tunisienne du travail permettait de contrôler la masse salariale et de faciliter l'obtention d'un financement auprès du Fonds monétaire international (FMI). Intervenant le 14 octobre 2022 durant l'émission "Expresso" animée par Wassim Ben Larbi et diffusée sur les ondes de la radio Express FM, Abdelkader Boudriga a indiqué qu'une réunion du conseil d'administration pourrait avoir lieu le mois prochain. Il a considéré que l'annonce officielle d'un accord de principe entre la Tunisie et le FMI pourrait avoir lieu la semaine prochaine. Il portera, sûrement, sur deux milliards de dollars. Ceci permettra au gouvernement d'obtenir d'autres financements à travers des accords bilatéraux ou multilatéraux. Boudriga a considéré que les déclarations du directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI, Jihad Azour pouvaient servir d'indicateur. Ce dernier avait déclaré, lors d'une conférence de presse tenue le 13 octobre 2022 que le fonds travaillait activement avec le gouvernement tunisien dans le but de rétablir la croissance économique du pays et l'aider à surmonter la crise économique. Abdelkader Boudriga a insisté sur la mise en place de réformes et l'amélioration du taux de croissance économique. Il a considéré que ceci restait tributaire de l'adoption d'une stratégie économique claire et apportant une certaine visibilité. Ceci encourage l'investissement et permet aux entreprises tunisiennes et au secteur privé de dépasser la phase d'incertitude et de reprendre la création de la richesse. Evoquant le rapport du FMI portant sur les perspectives économiques mondiales, Boudriga a rappelé que la Tunisie ne figurait pas dans le rapport publié en début d'année contrairement à celui publié depuis quelques jours. Ceci montre, selon lui, que la Tunisie était sur la bonne voie. Il a mis l'accent sur la révision à la baisse des perspectives de la croissance économique mondiale. Atteindre un seuil de normalité des taux de croissance et de l'inflation pourra être constaté à partir du deuxième semestre de l'année 2023. Le président du Cercle des financiers a considéré que la Tunisie devait anticiper ces changements et s'y préparer. Il a affirmé que la Tunisie était en réaction et subissait la chose. Abdelkader Boudriga a mis en garde contre les conséquences de l'absence d'un accord de financement avec le FMI. Il est revenu sur l'annonce de l'agence de Moody's portant sur la révision de la note de souveraineté de la Tunisie. Il a affirmé que l'annonce de Moody's était accompagnée d'un rapport portant sur les problèmes structurels. Il a appelé les autorités à y remédier.