Le bras de fer entre ministère de l'Education et les enseignants contractuels perdure et les victimes directes sont les élèves, qui ont déjà souffert de la pandémie du Covid-19 et son impact sur le déroulement de leurs études. C'est dans ce cadre que l'Association tunisienne des parents et des élèves (Atupe) a appelé, dans un communiqué daté du mercredi 2 novembre 2022, le président de la République Kaïs Saïed à intervenir « afin de contenir cette affaire dans les plus brefs délais et idéalement avant la fin des vacances scolaires de novembre, afin de rassurer parents et élèves, sauver l'année scolaires et éviter que la situation devienne incontrôlable ».
L'association a ainsi profité de l'occasion pour dénoncer « les abus et les menaces subies par les élèves des niveaux primaire et secondaire en raison de la violation de leurs droits à l'éducation et de la prise en otage de leur avenir, de leur dignité et de leur vie ». Elle a aussi dénoncé « la situation dans laquelle se trouvent aujourd'hui les parents, alors qu'ils ont payé leur impôt, outre leur sentiment d'injustice, d'humiliation, de peur, de frustration et d'exclusion ».
L'Atupe s'est étonnée aussi de « l'adoption par certaines parties de discours et de positions reflétant violences, menaces et intentions de régler certains comptes ». Pour elle, cette situation va nécessairement accroître la détérioration des performances du système éducatif ainsi que les répercussions négatives, notamment celles liées au décrochage scolaire précoce, à la baisse du niveau de notre éducation, à la hausse des cours particuliers ainsi que de l'abandon des écoles publiques, à la hausse de la violence à l'école, au creusement des disparités entre les régions et les familles et à attiser davantage les tensions entre les diverses catégories sociales outre la dilapidation des deniers publics. L'association a estimé que « le coût extrêmement élevé sera supporté, comme d'habitude, par les centaines de milliers de nos élèves, notamment issus de familles aux revenus limités ou appartenant à des régions défavorisées situées à l'intérieur du pays ».