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Une décision historique au COP 27 sur les pertes et dommages
Publié dans Business News le 21 - 11 - 2022

Deux semaines de négociations et trente-sept heures supplémentaires à la date de clôture officielle, se sont soldées par une reconnaissance historique de la nécessité d'apporter une aide financière aux pays les plus touchés par les dommages climatiques. Au final, il a été convenu de compenser les "pertes et dommages", les gouvernements des pays riches débloqueront des fonds afin de sauver et de reconstruire les régions pauvres qui ont souffert des effets du changement climatique. Par contre, les 196 pays participants n'ont pas réussi à trouver consensus sur les énergies fossiles.
Depuis Charm el-Cheikh, la ville côtière égyptienne, les négociations sur le climat ont débuté le 6 novembre 2022. Elles ont été marquées par un caractère urgent et un ton "tragique", compte tenu des répercussions négatives du changement climatique sur le monde, en particulier sur les pays pauvres qui ne contribuent pas de manière significative à la pollution du globe, mais sont en revanche les plus affectés par ces changements climatiques. Par exemple, le continent africain ne contribue qu'à environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, mais c'est le continent le plus touché.
Pour cette raison, l'accord sur le financement des "pertes et dommages" au profit des pays les plus touchés est un succès que le monde attendait depuis longtemps, en attendant l'accord sur les énergies fossiles, dont la propagation fait toujours peser une grande menace sur la planète. Les énergies fossiles, qui sont des énergies non renouvelables, contribuent significativement à l'augmentation des températures atmosphériques. La combustion du pétrole et du charbon, qui sont les principaux types de combustibles fossiles, provoque la libération de gaz nocifs tels que le monoxyde de carbone, l'oxyde d'azote et le dioxyde de soufre. Ces gaz polluent l'air et interagissent avec l'humidité de l'atmosphère, donnant des pluies acides.
Face à l'absence de consensus sur les énergies fossiles et sans mesures pour le réchauffement, on peut dire que l'accord sur les "pertes et dommages" est une réponse aux symptômes de la crise environnementale et non à ses causes, dues à l'achoppement des négociations concernant les principales causes de pollution de l'environnement "les combustibles fossiles".
Il semble clair aujourd'hui qu'atteindre l'objectif de 1,5 degré Celsius pour l'augmentation de la température mondiale est loin d'être atteint. En témoigne l'achoppement des négociations dans la nuit du samedi 19 novembre 2022, et si la création du Fonds des pertes et dommages n'a pas été annoncée, cette conférence aurait été une lourde perte, mais les questions qui surgissent maintenant seront de savoir qui financera le fonds des pertes et dommages ? Et comment les pertes seront-elles calculées ?
Il semble difficile de répondre à ces questions, surtout au vu de la position indécise des pays développés, dont les Etats-Unis d'Amérique, qui ont accepté à contrecœur de créer ce fonds de pertes et préjudices. Il convient de rappeler dans ce contexte que, contrairement à la position de certains pays pollueurs, d'autres pays, comme l'Ecosse et le Danemark, se sont engagés à financer les pertes dues au changement climatique avant même d'annoncer la conférence de la COP 27 en Egypte et avant l'annonce de ce nouveau fond, comme l'Ecosse qui a annoncé l'année dernière qu'elle allouerait plus d'un million de dollars pour financer les pertes et dommages, puis un mois avant le début du Sommet sur le climat à Charm el-Cheikh, le Danemark a annoncé son engagement de 13 millions de dollars en faveur des pays en développement. Lors de la conférence, l'Allemagne a annoncé l'allocation de 170 millions de dollars pour les pertes et dommages, puis la Belgique a annoncé l'allocation de 2,5 millions d'euros au profit du Mozambique, qui a subi de graves séquelles l'an dernier à la suite de fortes pluies. L'Autriche a également annoncé l'allocation de 50 millions de dollars pour financer les pays en développement touchés.
La déclaration finale de la COP 27 n'a pas répondu à l'ambition du sommet de Glasgow de réduire les émissions nocives de carbone et de gaz à effet de serre. Alok Sharma, qui a présidé le sommet sur le climat de l'année dernière, a pris la parole et a parlé d'une bataille qu'il a vécue cette année pour maintenir les engagements pris à Glasgow, et il n'a pas caché son inquiétude quant à l'absence d'engagements et de mesures pour réduire les émissions mondiales d'ici 2025 dans la déclaration finale de la COP 27, qui n'était pas très différente de la déclaration de Glasgow, une déclaration quis'est contentée de faire appel sans présenter de vraies mesures, à "une réduction «rapide» des émissions" sans ambition nouvelle. Aucune mesure pour réduire les émissions n'a été mentionnée dans ce texte final, et aucune mesure pour réduire les énergies fossiles. Dans une déclaration aux médias après la fin du Sommet sur le climat à Charm el-Cheikh, Alok Sharma a déclaré : "Le Fonds pour les pertes et dommages est nécessaire, mais il s'agit d'une atténuation plutôt que d'une prévention."
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a pour sa part évoqué une étape importante vers la justice climatique et le rétablissement de la confiance, déclarant : " La COP27 a franchi une étape importante vers la justice. Je salue la décision d'établir le fonds des pertes et dommages dans la période à venir. Il est clair que cela ne suffira pas mais c'est un signal politique, et nous devons reconstruire la confiance brisée. "
Le ministre égyptien des Affaires étrangères et chef du sommet sur le climat à Charm el-Cheikh, Sameh Shoukry a estimé, quant à lui, que l'accord sur les "pertes et dommages" est un accord historique pour activer l'accord de Paris, soulignant sa détermination à transformer les menaces climatiques en opportunités.
Le respect des engagements reste l'épreuve la plus difficile. Les pays en développement et les pays pauvres ont un besoin urgent de financement pour faire face aux effets négatifs du changement climatique auxquels ils n'ont pas contribué de manière significative. Il convient de noter ici que le financement n'est pas un "privilège", mais plutôt un "droit" pour ces pays. Ce financement peut permettre à ces pays d'investir davantage dans les énergies propres, et il peut être une solution pour ouvrir de nouveaux horizons économiques et même éliminer le dilemme du chômage dont ils souffrent.


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