Les partis Attayar, Ettakatol, Al Jomhouri, Al Qotb et le parti des Travailleurs ont appelé au boycott des élections législatives anticipées du 17 décembre 2022. Ils les ont qualifié de mascarade et d'atteinte aux acquis de la Tunisie. Ils ont considéré que le président de la République, Kaïs Saïed ne cherchait qu'à monopoliser les pouvoirs, renforcer son contrôle absolu sur le pays et être le seul et unique souverain de la Tunisie. Dans un communiqué du 2 décembre 2022, les partis de la campagne de boycott du référendum ont critiqué l'adoption d'une nouvelle constitution et la révision de la loi électorale de façon unilatérale. Ils ont considéré que la nouvelle constitution, adoptée suite à une faible participation au référendum du 25 juillet 2022 malgré l'exploitation des ressources de l'Etat, n'octroyait pas de prérogatives au prochain parlement et renforçait l'autoritarisme de Kaïs Saïed. La loi électorale, quant à elle, excluait les partis politiques, portait atteinte à la participation des femmes à la vie politique, ouvrait la porte à la corruption et encourageait les conflits régionaux et tribaux. Les partis ont considéré que l'Instance supérieure indépendante pour les élections servait l'agenda politique de Kaïs Saïed. Ils ont estimé que le chef de l'Etat avait multiplié les infractions et les atteintes aux principes et fondements de la démocratie dans le cadre du processus par lequel il s'était octroyé tous les pouvoirs. Les partis ont aussi considéré que les élections ne respectaient pas le seuil minimum des standards de la transparence. Ils ont qualifié le prochain parlement d'élément de décoration ne représentant pas le peuple tunisien. Attayar, Ettakatol, Al Jomhouri, Al Qotb et le parti des Travailleurs ont, également, mis en garde contre la dégradation de la situation économique de la Tunisie. Ils ont évoqué une dégradation de l'économie, une aggravation de l'endettement, une désintégration des systèmes de production, une détérioration des finances publiques et une incapacité du gouvernement à honorer ses engagements envers ses citoyens et ses partenariats. Les partis ont affirmé que le système du 25-Juillet n'était pas digne de gouverner la Tunisie et que tous les Tunisiens étaient, par patriotisme, appelés à y mettre fin.