Le secrétaire général adjoint et porte-parole de l'UGTT, Sami Tahri, a estimé que le projet de Loi de finances 2023, dans sa partie relative à la fiscalité, n'est pas en mesure de réaliser la justice fiscale et nécessite une révision dans le sens de la prise en compte des aspects sociaux et de l'amélioration du pouvoir d'achat. Dans une déclaration à la Tap, Sami Tahri a précisé, ce mardi 6 décembre 2022, que l'Union n'a pas consulté la totalité du projet mais uniquement la partie relative à la fiscalité. « Le gouvernement a montré à l'UGTT la partie qui concerne la fiscalité uniquement que l'Union a trouvé acceptable surtout que certaines mesures ont même été proposées par la centrale syndicale depuis 2014. Cela dit nous avons aussi constaté quelques défaillances » a-t-il poursuivi.
Le responsable syndical a estimé que les mesures devraient inclure la révision du barème fiscal des salariés, le relèvement de la valeur exonérée de 5.000 dinars à 8.000 dinars et l'introduction d'un impôt sur la fortune, ajoutant que le projet de loi devrait aussi mentionner les engagements et promesses concernant les mesures sociales du gouvernement, au premier rang desquels devrait figurer l'accord du 6 février 2021 et l'augmentation des salaires qui avait été convenue.